Géopolitique

Washington poursuit le plan de la RAND au Kazakhstan, puis en Transnistrie




Par Thierry Meyssan


Les événements qui se déroulent depuis une semaine au Kazakhstan sont le cinquième volet d’un plan de la RAND Corporation, dont le sixième se déroulera prochainement en Transnistrie. Les quatre épisodes précédents ont eu lieu ces deux dernières années en Ukraine, en Syrie, en Biélorussie et au Nagorno-Karabagh. Il s’agit d’affaiblir la Russie en l’obligeant à se sur-déployer militairement.

Le président états-unien, Joe Biden, a répondu à la proposition de la Russie d’un Traité garantissant la paix sur la base du respect scrupuleux de la Charte des Nations unies et de la parole donnée [1], lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le 30 décembre 2021. Sans surprise, il n’a pas répondu au fond de la requête russe, se contentant d’évoquer un possible arrêt des opérations US en Ukraine.

Simultanément, le Conseil national de Sécurité des USA a déclenché plusieurs actions contre la Russie. Il ne s’agit pas de renverser des gouvernements ou de lancer de nouvelles guerres, mais d’obliger Moscou à intervenir hors de ses frontières de manière à l’épuiser. La Fédération de Russie dispose en effet déjà d’un gigantesque territoire qu’elle ne parvient pas à exploiter avec une population de seulement 150 millions d’habitants.

En mai 2019, la Rand Corporation, le think-tank du complexe militaro-industriel US, avait énuméré six options en la matière [2] :
 1. Armer l’Ukraine ;
 2. Augmenter le soutien aux jihadistes en Syrie ;
 3. Promouvoir un changement de régime en Biélorussie ;
 4. Exploiter les tensions dans le Sud du Caucase ;
 5. Réduire l’influence russe en Asie centrale ;
 6. Rivaliser avec la présence russe en Transnistrie.

La sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques, Victoria Nuland, s’est rendue à Moscou du 11 au 13 octobre 2021 pour rencontrer le gouvernement russe. Celui-ci a exceptionnellement levé pour l’occasion l’interdiction qui lui était faite de voyager en Russie [3]. En effet, Madame Nuland n’est pas une fonctionnaire comme les autres. C’est une personnalité de l’État profond US participant à toutes les administrations, qu’elles soient républicaines ou démocrates, à l’exception de l’administration jacksonienne du président Donald Trump. C’est elle qui, en 2001, battit le rappel des Alliés pour se battre en Afghanistan malgré l’opposition du président français Jacques Chirac et du chancelier allemand Gerhard Schröder. C’est elle qui sauva Israël à la fin de la guerre de 2006 contre le Liban, organisant un cessez-le-feu unilatéral de manière à lui éviter l’humiliation d’une défaite militaire. Et c’est encore elle qui organisa la révolution colorée du Maidan, en 2014, pour renverser le président ukrainien Viktor Ianoukovytch et le remplacer notamment par des nazis. On avait alors pu constater le mépris dans lequel elle tient les Européens, provoquant un malaise à Bruxelles et les sanctions de Moscou.


Lors de la révolution colorée en Ukraine, Victoria Nuland venait distribuer des sandwichs et des boissons aux néo-nazis de la place Maïdan.
DR

Madame Nuland appartient à une illustre famille néoconservatrice. Son mari n’est autre que Robert Kagan, l’un des fondateurs du Projet pour un nouveau siècle américain (Project for a New American Century - PNAC) qui collecta les fonds pour l’accession de George W. Bush (le fils) à la Maison-Blanche et souhaita « un nouveau Pearl Harbor » que les attentats du 11-Septembre réalisèrent. Son beau-frère, Frederick Kagan, est un des piliers de l’Institut américain de l’entreprise (American Enterprise Institute). Il fut l’inspirateur de la politique US d’occupation de l’Afghanistan et de l’Iraq. Sa belle-sœur, Kimberly Kagan, est la présidente de l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War). Elle joua un rôle de premier plan dans toutes les guerres du « Moyen-Orient élargi », notamment dans la politique des renforts (the surge) en Iraq.Victoria Nuland avait expliqué sa manière de traiter avec la Russie dans un article provoquant de Foreign Affairs en juillet 2020, « Épingler Poutine » [4]. L’autrice néoconservatrice travaillait alors pour l’ancienne secrétaire d’État démocrate, Madeleine Albright, et exposait ce que le prochain président devrait faire vis-à-vis de Moscou. Après avoir présenté une Russie en ruines et un Poutine aux abois, elle proposait de négocier un nouveau Traité START, de combattre l’usage que les Russes font de l’Internet, de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’UE (puis à l’Otan), et l’opposition armée en Syrie. Elle imaginait des investissements US en Russie pour moderniser ce pauvre pays en échange d’un alignement politique de celle-ci sur les « démocraties occidentales ». Le Kremlin, qui ne reconnaît rien du constat qu’elle dresse, l’a pourtant reçue comme il avait accepté la tenue du sommet Biden-Poutine à Genève après que le président états-unien eut insulté à la télévision son homologue russe.

Rien n’a filtré de ces réunions à huis-clos. Mais il est hautement probable que Madame Nuland a menacé une fois de plus la Russie, car c’est ce qu’elle fait sans interruption depuis vingt ans. En tous cas, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a confirmé qu’elle n’était pas prête à soutenir l’application de l’accord de Minsk pour résoudre la crise ukrainienne.

Sitôt son déplacement fini à Moscou, Victoria Nuland s’est rendue à Beyrouth rencontrer le nouveau gouvernement de Najib Mikati, puis à Londres pour sonner le tocsin. Elle y a annoncé que Moscou massait des troupes à la frontière ukrainienne et s’apprêtait à envahir le pays.

Trois semaines plus tard, le directeur de la CIA, William Burns, se précipitait à Moscou pour réparer ce que Victoria Nuland avait brisé. Il s’efforçait d’être conciliant et était reçu par le président Poutine en personne.

Cependant, Washington vient de cesser de souffler le froid et le chaud. Après avoir (1) armé l’Ukraine, (2) soutenu les jihadistes en Syrie, (3) tenté un changement de régime en Biélorussie [5], (4) exploité les tensions au Sud-Caucase avec l’attaque azerbaïdjanaise contre l’Arménie [6], Washington (5) tente de réduire l’influence de Moscou au Kazakstan et devrait prochainement (6) rivaliser avec la Russie en Transnistrie. Bref, il poursuit le plan de la Rand Corporation.



KAZAKHSTAN


Dans la culture d’Asie centrale, le chef est une sorte de Kubilai Khan et sa famille, à la fois des sujets et des privilégiés. Le Kazakhstan ne forme une nation que depuis quelques années. Il le doit au président Nursultan Nazerbayev qui a su fédérer différentes tribus. Son successeur, le président Kassym-Jomart Tokayev a démocratisé le pays, mais les comportements sont toujours influencés par la culture turco-mongole.

Le 2 janvier 2022, des manifestations contre la hausse du prix du gaz de 13 % ont tourné à l’émeute. Des groupes coordonnés ont attaqué les bâtiments publics et souvent des commerces locaux. Des snipers ont tiré depuis les toits, à la fois sur des manifestants et sur des policiers. Des armureries militaires ont été attaquées. Le butin a été distribué au sein des groupes d’assaillants. Le phénomène s’est reproduit un peu partout dans le pays. La prison de Taldykorgan, où des islamistes sont détenus prisonniers, a également été attaquée.

L’opération est conduite par des jihadistes ayant combattu en Syrie et par d’anciens collaborateurs afghans de la CIA. Les groupes qu’ils dirigent sont constitués par des islamistes kazakhs.

Le président Kassym-Jomart Tokayev a reconnu la légitimité des manifestations et réprimé les attaques terroristes. Il a proclamé l’état de siège et fait arrêter le président du Conseil de sécurité, Karim Masimov, un ancien banquier qui fut deux fois Premier ministre et chef de l’administration présidentielle. Il est actuellement inculpé de haute trahison. Puis, Tokayev a nommé son successeur et réuni le Conseil de sécurité.

Les rapports de son administration ont évalué à environ 20 000 le nombre des insurgés, incluant à la fois les jihadistes et émeutiers étrangers et les islamistes kazakhs. Le pays entretenait depuis de longues années, bien avant le plan Kushner de normalisation, des relations cordiales avec Israël. Si l’ancien président Nazerbayev avait tenu des positions anti-religieuses durant l’époque soviétique, il s’est converti par la suite et a accompli le pèlerinage de La Mecque. Les Églises ont été autorisées, sous réserve d’enregistrement. Un sommet inter-religieux, comparable à celui que le Vatican organise a Assise, a lieu chaque année.

Le Kazakhstan distingue les religions, quelles qu’elles soient, de l’Islam politique qui, lui, est interdit. Cependant, la Confrérie des Frères musulmans et le Hizb ut-Tahrir (Parti de la libération) se sont développés dans toute l’Asie centrale avec l’aide du MI6 britannique. C’est d’ailleurs pour combattre ce séparatisme que l’Organisation de Coopération de Shanghai a été créée.

Le Conseil de sécurité a transmis au Kremlin les éléments dont il dispose déjà sur le complot dont le pays est victime. Il a requis l’aide de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OSTC) pour combattre les jihadistes. Le président Tokayev a donné sans attendre l’ordre à ses forces de sécurité de tirer sans sommation et de tuer les jihadistes qu’elles trouveraient [7]

L’OTSC a répondu immédiatement déployé 2 500 soldats, des Arméniens, des Biélorusses, des Russes et des Tadjiks, sous les ordres du général Andrei Serdyukov, commandant en chef des parachutistes de la Fédération de Russie. La Chine populaire a annoncée être prête à venir en aide, si de besoin.

La Turquie a apporté son soutien au président Tokayev, signifiant ainsi qu’elle n’était pas impliquée dans le complot islamiste. L’Afghanistan a fait de même, ce qui est moins surprenant dans la mesure où d’une part les Talibans sont des Deobandis et, d’autre part, que les Afghans qui participent à l’attaque jihadistes sont d’anciens collaborateurs de la CIA qui ont fui le pays [8].

Rapidement on apprenait que la National Endowment for Democracy [9], dont Victoria Nuland est une ancienne administratrice, avait dispensé des millions de dollars depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche pour « étendre la démocratie » au Kazakhstan.

Par le passé, l’ancien ministre de l’Énergie, l’oligarque Mukhtar Ablyazov, avait créé un parti d’opposition (non-reconnu), le Choix démocratique du Kazakhstan (QDT), avec le gendre du président Nzerbayev, Rakhat Aliyev. Ensemble, ils avaient tenté de le renverser avec l’aide de George Soros. Aliyev est mort en 2015 en prison en Autriche tandis qu’Ablyazov s’est exilé au Royaume-Uni, puis en France. Plusieurs fois arrêté dans l’Union européenne pour meurtre en Russie, il n’a jamais été extradé. Il a obtenu l’asile politique en France et réside à Paris depuis plus d’un an. Dès le premier jour d’émeute, il a lancé un appel pour renverser le régime, c’est-à-dire non seulement le président Kassym-Jomart Tokayev, mais aussi l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev, aujourd’hui officiellement retraité mais qui est toujours très influent.

Selon certaines sources non-confirmées, Mukhtar Ablyazov serait en lien avec le neveu du président Nazerbayev, Samat Abish, un ancien directeur-adjoint des services secrets. Celui-ci aurait été arrêté le 7 janvier pour haute-trahison. On le sait militant de l’islam politique comme son père qui a construit une gigantesque mosquée à Almaty.

L’ancien président Nursultan Nazerbayev (81 ans) est revenu dans la capitale. Si son état de santé le lui permet, il pourrait reprendre les choses en main, notamment avec l’aide de sa fille, Dariga Nazarbayeva.

La Vallée du Dniestr (Transnistrie) est représentée par une petite bande rouge, coincée entre la Moldavie à l’Ouest et l’Ukraine à l’Est. Elle n’a pas de débouché sur la mer Noire et n’a donc pas pu se joindre à la Crimée.


TRANSNISTRIE


Selon le plan de la RAND, après le Kazakhstan, le tour de la Transnistrie viendra.

Les États-Unis ont mobilisé l’Union européenne pour opérer un blocus économique de cet État non reconnu, dont la population s’est séparée par référendum de la Moldavie lors de la dissolution de l’URSS. Les fonctionnaires de la Mission d’assistance de l’Union européenne aux frontières de la Moldavie et de l’Ukraine (European Union Border Assistance Mission to Moldova and Ukraine - EUBAM), sous la direction de Stefano Sannino (l’ancien représentant de OSCE en Serbie), encadrent les douanes moldaves et ukrainiennes (qui ne sont pas membres de l’UE) pour procéder depuis le 1er janvier 2022 au blocus de ce pays. La Russie sera contrainte d’aménager l’ancienne base spatiale soviétique et de créer un pont aérien pour nourrir les 500 000 habitants de cette enclave.

L’Union européenne organise le blocus de la Transnistrie en s’appuyant sur l’Ukraine et la Moldavie, deux États qui n’ont pas adhéré à l’UE.
© Union européenne

Les citoyens de l’Union européenne l’ont oublié, mais en 1992 les États-Unis avaient vainement tenté d’écraser militairement la Transnistrie (aujourd’hui République moldave du Dniestr) en utilisant une armée recrutée dans les prisons roumaines [10]. Le courage de cette population fidèle au modèle des Soviets, et particulièrement de ses femmes, fit capoter le projet de la CIA.

Signalons au passage que si la population de Transnistrie parle le Russie, trois villages continuent à parler le français. Il sont habités par des descendants des grognards de Napoléon qui s’y marièrent et s’y implantèrent lors de la campagne de Russie.

En conclusion, si la réponse de Washington à la proposition de Traité de Moscou pour garantir la paix était officiellement un arrêt de sa progression vers l’Est, elle est officieusement qu’il a toujours la capacité de nuire.


[1Draft Treaty betweeen the USA and Russia on Security Guarantees”, Voltaire Network, 17 December 2021.

[2Extending Russia : Competing from Advantageous Ground, Raphael S. Cohen, Nathan Chandler, Bryan Frederick, Edward Geist, Paul DeLuca, Forrest E. Morgan, Howard J. Shatz & Brent Williams, Rand Corporation, May 25, 2019.

[3« U.S., Russia lift targeted sanctions to allow Nuland visit - Moscow », Elizabeth Frantz, Reuters, Octobrer 10, 2021.

[4« Pinning Down Putin », Victoria Nuland, Foreign Affairs Vol. 99 #4, July 2020.

[5« Qui veut renverser le président Loukachenko ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 1er septembre 2020.

[6« Haut-Karabagh : victoire de Londres et d’Ankara, défaite de Soros et des Arméniens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 24 novembre 2020.

[7« Analyse militaire des attaques contre le Kazakhstan », par Valentin Vasilescu, Réseau Voltaire, 10 janvier 2022.

[8« 7 mensonges à propos de l’Afghanistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 août 2021.

[9« La NED, vitrine légale de la CIA », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 6 octobre 2010.

[10« En 1992, les États-Unis tentèrent d’écraser militairement la Transnistrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 17 juillet 2007.


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Les talibans contrôlent désormais l’un des plus

 grands gisements de lithium au monde




Les combattants talibans n’ont pas seulement pris le contrôle de Kaboul et du gouvernement afghan le 15 août. Ils ont également obtenu l’accès à un gigantesque gisement de minéraux essentiels pour les énergies renouvelables.


Pourquoi est-ce important ?


En 2010, le ministère américain de la Défense a qualifié l'Afghanistan d'"Arabie saoudite du lithium". Des géologues américains ont alors découvert que le sol afghan contenait au moins 1.000 milliards de dollars de ce métal. Le lithium est un ingrédient essentiel pour produire les batteries longue durée qu'utilisent notamment les voitures électriques.

Dix ans plus tard, ces métaux gisent toujours intacts sous terre en Afghanistan. Il est peu probable que les talibans vendent le métal aux Américains, et les États-Unis ont désormais complètement découplé leur économie de la Chine, premier producteur mondial de lithium. C’est un coup dur pour l’économie américaine, qui souhaite qu’au moins 40% des voitures soient électriques d’ici 2030.

« Les talibans sont maintenant assis sur un stock de l’un des minéraux les plus stratégiques au monde », a déclaré Rob Schoonover, expert en écologie au centre de réflexion américain Center for Strategic Risks, dans une interview accordée à Quartz. « La question de savoir s’ils seront capables de jouer ce rôle sera importante à l’avenir. »


Une bénédiction ou une malédiction pour l’Afghanistan ?



La demande mondiale de lithium sera multipliée par quarante d’ici 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie. L’Afghanistan possède également de riches réserves naturelles de cuivre, de cobalt et de métaux des terres rares, indique l’agence. Ces métaux ne sont disponibles qu’en petites quantités dans la plupart des endroits du monde, mais ils sont essentiels pour une transition vers une énergie durable. L’exploitation de ces métaux pourrait donc conférer aux talibans un poids économique considérable.

Par le passé, le gouvernement afghan a souvent caressé l’idée de vendre des contrats miniers lucratifs à des entreprises américaines. Ces accords ont toujours été discutés dans la perspective du maintien de l’armée américaine dans le pays. Avec les talibans à la tête du gouvernement, l’option d’impliquer les mineurs américains est totalement hors de question.

Ashraf Ghani, le président afghan aujourd’hui en exil, considérait la présence abondante de métaux comme une possible malédiction pour le pays. En effet, la plupart des économistes estiment que la présence de riches gisements de métaux dans les pays en développement est généralement une source de corruption et de violence. Dans ces pays, l’extraction des métaux ne rapporte généralement pas grand-chose aux locaux.

Mais les talibans ont déjà de l’expérience dans l’extraction de trésors rares. En exploitant la pierre bleu azur qu’est le lapis-lazuli, les Talibans récoltent 300 millions de dollars chaque année. (La photo d’illustration de cet article montre une mine de lapis-lazuli en Afghanistan).


Que se passera-t-il sous les talibans ?


Les talibans devront trouver un moyen de participer au commerce mondial du lithium. Après des années de guerre, l’infrastructure dévastée du pays n’est pas non plus prête à s’y mettre.

L’accès aux réserves de la banque centrale afghane est refusé aux talibans par les Américains. Les nouveaux dirigeants afghans ne pourront pas non plus se tourner vers Pékin pour obtenir un prêt afin de régler ce problème. Les investisseurs chinois ont un jour perdu 3 milliards de dollars en 2007 dans une mine de cuivre talibane qui n’a pas pu être exploitée en raison de problèmes d’infrastructure persistants.

« Tant qu’il existe des sources plus sûres et plus fiables (de métaux, ndlr) ailleurs, l’utilisation des minéraux afghans restera faible », estime M. Schoonover. Pourtant, la Chine et la Russie semblent disposées à établir une relation diplomatique avec les talibans, qui pourrait inclure une forme de coopération économique.

Une bonne raison pour la Chine de le faire est de limiter les énormes dégâts écologiques causés par l’extraction du lithium dans son propre pays. L’extraction de ce métal entraîne des pénuries d’eau, une pollution de l’air et, à long terme, des catastrophes climatiques brutales.



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LOBBY DES ARMES - 4. Le Royaume-Uni et l'Italie aux mains des Frères musulmans du Qatar : Partenaire de Rothschild et bailleur de fonds des djihadistes.



Par : Fabio Giuseppe Carlo Carisio


Pour découvrir les intrigues louches, il faut suivre l'argent car, surtout quand il y en a beaucoup, il laisse toujours des traces. C'est ce qu'enseignait le juge Giovanni Falcone, aujourd'hui décédé, qui tentait de s'opposer non seulement à la mafia, mais aussi à l'État international profond, composé d'hommes d'affaires francs-maçons, de politiciens liés aux services secrets et, enfin, d'hommes d'honneur de Cosa Nostra (aujourd'hui surtout de la 'Ndrangheta), utilisés pour les basses œuvres, ni plus ni moins, comme les grandes puissances de l'OTAN ont utilisé et utilisent les djihadistes d'Al-Qaïda et d'ISIS.

“MAFIA-APPALTI-POTERI OCCULTI: FALCONE E BORSELLINO UCCISI PER L’INFORMATIVA CARONTE”


Après le business milliardaire du marché de la défense en Europe, des relations dangereuses et des stratégies géopolitiques-militaires apparaissent entre des pays du Vieux Continent, comme le Royaume-Uni et l'Italie, avec les Frères musulmans du Qatar, en complicité, comme d'habitude, avec les principaux représentants du Nouvel Ordre Mondial comme l'empire occulte des Rothschild et leur visage découvert, le financier George Soros, porte-parole du globalisme sous le masque des démocrates internationaux.


Si vous tirez les ficelles de ces connexions, il devient clair pourquoi l'invasion de l'Islam radical de confession sunnite est peinte comme une conquête de la Grande-Bretagne, de l'Union européenne et de la pauvre Italie, une nation qui aurait déjà été destinée à être effacée si elle n'était pas devenue le porte-avions américain en Méditerranée et si elle n'avait pas tenu le siège de l'Eglise catholique romaine au centre.


ISIS Foreign Terrorist Fighters detected by Interpol in Mediterranean Sea


Aujourd'hui encore, l'Etat du Vatican reste l'ancien emblème du christianisme des premiers martyrs Saint Pierre et Saint Paul à Rome, mais il représente l'une des autorités religieuses les plus puissantes du monde, bien que d'habiles manipulateurs le conduisent au suicide en pilotant le soutien du pontife Josà Maria Bergoglio vers l'accueil indiscriminé de milliers et de milliers de migrants parmi lesquels se cachent des criminels des mafias nigérianes et des islamistes extrémistes. Malgré les massacres répétés de chrétiens dans les pays de l'islam radical sunnite.




QATAR CONFRÉRIE MUSULMANE


Au milieu de ce chaos social méditerranéen, avec les pas cossus d'une panthère noire dans la jungle des intérêts financiers des holdings, les Frères musulmans du Qatar se déplacent et ont mis la main sur l'une des affaires européennes les plus importantes et les plus lucratives : celle des armes. En vertu de cela, bien sûr, ils seront de plus en plus en mesure d'influencer les politiques de certains gouvernements européens qui, au lieu de se définir comme leurs amis ou alliés, peuvent maintenant être appelés sujets ou serviteurs des Arabes de Doha, capitale de l'émirat.


De nombreuses enquêtes journalistiques ont mis en évidence le grand pouvoir de ces islamistes radicaux "progressistes" qui, en parfaite harmonie avec les préceptes mondialistes, n'agissent pas par des guerres ouvertes comme celle au Yémen de l'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, mais cherchent à promouvoir une politique de substitution ethnico-religieuse en la faisant passer pour une innovation culturelle et en finançant les mosquées des pays occidentaux à coups de pétro-gaz-dollars.

Drapeau des Frères musulmans avec le Coran au milieu de deux cimeterres

Comme l'explique InsideOver webmedia, la rubrique géopolitique de Il Giornale, les Frères Musulmans constituent un mouvement international répandu surtout dans les pays arabes, dans lequel sont regroupés les partis qui se réfèrent au soi-disant "Islam politique". Il s'agit de formations qui promeuvent la nécessité d'islamiser les sociétés arabes, en revenant à un islam qui n'est pas "corrompu" par les coutumes et les consommations occidentales. Mais en Égypte, le pays où est né le mouvement, l'organisation est considérée comme illégale et illicite. Le président Al Sisi, arrivé au pouvoir en 2014, considère les Frères musulmans comme une menace pour la sécurité et l'intégrité nationales.




Dans de multiples rapports, nous avons vu comment le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan leader du Parti de la justice et du développement (Adalet ve Kalkınma Partisi - AKP) conditionné précisément par les Frères musulmans, a utilisé les terroristes de diverses factions djihadistes pour son invasion de la Syrie en octobre 2019 et pour la plus récente opération militaire en Libye en soutien au président du GNA de Tripoli, Fayexz Al Serraj, menacé par l'armée de la LNA du général Khalifa Haftar, chef militaire de Benghazi et de la Cyrénaïque.




Aujourd'hui nous nous concentrons pour analyser les opérations internationales du Qatar, un autre pays contrôlé par les Frères Musulmans, et pour cette raison, il y a quelques années, "isolé" des états du Golfe Persique avec des accusations de terrorisme que les nations arabes s'échangent chaque fois qu'elles doivent trouver des motivations pour créer des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.



LE QATAR MET LA MAIN SUR LE COMMERCE DES ARMES AU ROYAUME-UNI



L'invasion économique de Doha est maintenant entrée dans le centre névralgique de toutes les puissances nationales : le centre militaire.

Les précédentes enquêtes sur le Lobby de l'armement nous ont conduits à montrer le rôle des principales entreprises de défense et l'imbrication des investisseurs derrière elles. A partir des états financiers 2017, il est apparu qu'après les très puissantes holdings américaines Lockeed Martin et Raytheon, la britannique Bae Systems basée à Carlton Gardens à Londres réalisait le troisième chiffre d'affaires mondial dans le secteur de l'armement avec 22,380 millions de dollars de revenus annuels.

LOBBY ARMI – 1: BLACKROCK E GLI ALTRI AFFARISTI DELLE GUERRE USA

Une analyse attentive des actionnaires majoritaires de cette multinationale montre qu'elle compte parmi ses actionnaires non seulement les fonds d'investissement américains The Vanguard, BlackRock et Capital Research, parmi les principaux spéculateurs dans le secteur de l'armement occidental, mais aussi la célèbre banque britannique Barclays qui gravite dans l'orbite de l'empire financier Rothschild, comme en témoignent de nombreux éléments dont nous avons rendu compte dans une précédente enquête.


Il suffit de mentionner que Nigel Higgins, 36 ans chez Rothschild, et vice-président de la holding parisienne, est devenu président de Barclays elle-même. Et c'est la célèbre institution bancaire NM Rothschild & Sons Limited, basée dans la City de Londres, qui a conféré un rôle d'importance mondiale à Barclays en lui donnant une place dans la London Bullion Association, le "gotha" de la finance mondiale qui, pendant près de deux siècles, de 1871 à 2004, s'est réuni au siège des Rothschild, dans la St Swithin's Lane de Londres, pour décider du prix de l'or (et de l'argent) et d'où est née la London Bullion Market Association (LBMA) et, par la suite, la société de compensation (clearing) "London Precious Metal Clearing Limited (LPMCL), composée aujourd'hui des dix plus importantes banques de la planète.



Barclays détient 3,97% de la Bae Systems, l'une des participations les plus élevées, comme il est normal pour les sociétés londoniennes. Un peu moins naturel est que la Barclays elle-même a Qatar Holding Lcc comme actionnaire majoritaire relatif ; l'investisseur arabe, avec plus d'un million d'actions, contrôle le paquet le plus élevé de la banque britannique de 5,89% selon les cotations de MarketScreener d'il y a quelques jours. Par conséquent, même si c'est de manière indirecte, le fonds souverain de Doha, également connu sous le nom de Qatar Investment Authority, a le pouvoir de contrôler la troisième plus importante industrie de défense au monde et la première en Europe.




US ET BASE ROYALE AÉRIENNE DANS LE GOLFE PERSIQUE


Cette révélation ne suscitera certainement pas l'étonnement des principaux analystes de géopolitique militaire qui connaissent bien les liens entre les pays de l'OTAN et le pays arabe du golfe Persique gouverné par l'émir Tamim bin Hamad al Thani.

Juste au Qatar, au sud-ouest de Doha, se trouve la base aérienne militaire d'Al Udeid, également connue sous le nom d'aéroport d'Abu Nakhlah, qui accueille l'armée de l'air du Qatar, l'armée de l'air américaine, la Royal Air Force (RAF) britannique et d'autres membres de la coalition de la guerre du Golfe, qui y sont installés depuis 1996, après l'invasion du Koweït par l'Irak, et avant la guerre subséquente pour le changement de régime à Bagdad avec l'élimination du dictateur irakien Saddam Hussein.

Base militaire de l'US Air Force et de la RAF à Al Udeid, près de Doha, capitale de l'Émirat du Qatar.

" La détérioration progressive de la stabilité politique et militaire de la zone moyen-orientale, qui a commencé en 2011 avec le phénomène des " printemps arabes ", a déterminé une carte hétérogène de la course au réarmement des pays du Golfe Persique, en particulier des nations appartenant au Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Parmi les pays du CCG, le Qatar collabore avec l'Italie depuis la signature, en 2010, d'un accord intergouvernemental de coopération dans le secteur de la défense à Doha. Depuis lors, le Qatar a lancé un intense programme d'acquisition visant à étendre et à moderniser les technologies militaires fournies à ses forces armées", écrit l'analyste Gloria Piedinovi pour le site géopolitique italien CESI.




Mais la croissance des relations de l'émirat qatari avec les pays de l'OTAN est intervenue, paradoxalement, juste après juin 2017, lorsque l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis (EAU) ont rompu leurs liens diplomatiques avec Doha, l'accusant de parrainer le "terrorisme" et de déstabiliser la région. Les quatre pays ont imposé l'embargo au Qatar avec des restrictions sur l'utilisation de l'espace aérien, la fermeture de la frontière terrestre de Riad par laquelle arrivait la plupart des approvisionnements alimentaires.

L'émir Tamim bin Hamad al Thani a réussi à sortir de cette grave crise "en renforçant les relations avec la Turquie et en trouvant une banque précieuse en Iran, notamment pour la création d'un pont aérien qui garantirait l'approvisionnement essentiel de la population. En outre, afin de préserver son intégrité territoriale, le soutien du Koweït et d'Oman s'est avéré fondamental, partisans d'une position neutre dans le conflit et actifs dans la médiation entre les parties", note Piedinovi.



DIA US INTELLIGENCE: «QATAR FINANCED QAEDISTS AL NUSRA»

Comme mentionné précédemment, les accusations de terrorisme apparaissent toujours comme un prétexte lorsqu'elles sont portées par des pays tels que le Royaume d'Arabie Saoudite, connu non seulement pour avoir fondé et financé Al-Qaïda, comme l'a affirmé la députée musulmane américaine Dem Ilhan Omar, mais aussi pour avoir envoyé au combat des condamnés à mort par Riyad en Syrie et au Yémen, dans les rangs de l'organisation terroriste Qaïdiste comme le montrent les documents des services de renseignement saoudiens rapportés dans une précédente enquête de Gospa News.




Mais qu'y avait-il de vrai dans l'insinuation que Doha soutenait les terroristes djihadistes ?

C'est à cette question que répond une récente enquête du média suédois en langue turque Nordic Monitor, souvent une ressource précieuse de documents des services secrets internationaux qui ont émergé des archives du MIT d'Ankara ainsi que de diverses agences américaines.

"La Turquie et le Qatar ont probablement fourni un soutien au groupe syrien d'Al-Qaïda Jabhat al-Nusra, ou le Front al-Nusra, a conclu l'Agence américaine de renseignement de défense (DIA) en 2016", a écrit le journaliste Abdullah Bozkurt à propos d'un rapport préparé par le Centre Moyen-Orient/Afrique et le Centre de défense contre le terrorisme de la DIA.

Des terroristes qaïdistes d'Al Nusra à Idlib sous une tente de la marque Usaid (United States Agency for International Development), l'agence du gouvernement américain pour la lutte contre la pauvreté dans le monde et le renforcement des démocraties dans les pays du tiers monde.

"Selon un rapport classifié de la DIA, dont une copie a été vue par Nordic Monitor, il a été conclu que le Front al-Nusra "a probablement reçu une aide logistique, financière et matérielle des éléments des gouvernements turc et qatari." Le rapport, daté du 2 juin 2016, a fourni un compte rendu détaillé du statut des principaux combattants en Syrie, al-Nusra se targuant de compter jusqu'à 10 400 combattants en raison d'un recrutement accru", a rapporté le site web des enquêtes suédoises.

"L'agence a décrit al-Nusra comme "l'une des forces anti-régime les plus efficaces en raison de sa persistance et de sa capacité à s'adapter à l'évolution de l'environnement opérationnel." Elle a noté qu'al-Nusra coopérait régulièrement avec d'autres groupes d'opposition, y compris ceux qui étaient parties à l'accord de cessation des hostilités. En février 2016, al-Nusra et l'État islamique en Irak et en Syrie (ISIS) ont convenu d'une trêve de six mois dans les provinces d'Alep et d'Idlib, ce qui souligne leur volonté de coopérer au niveau tactique, souligne le rapport" peut-on lire sur Nordic Monitor.




Cela explique pourquoi, au cours de l'année 2019, le Centre d'information du Rojava, un organisme de recherche créé par les Kurdes de la région autonome du nord-est de la Syrie, a fait état de multiples enrôlements de dirigeants d'ISIS, vaincus par l'armée kurde SDF, dans les différentes brigades djihadistes soutenues par la Turquie en Syrie avec les opérations militaires Bouclier de l'Euphrate, Rameau d'olivier à Afrin, et enfin Printemps de la paix avec l'invasion massive du Rojava.




UN TOUR DE PASSE-PASSE ENTRE LES MONDIALISTES ET LA CONFRÉRIE MUSULMANE

Dans ce panorama de relations suspectes entre les Frères musulmans et le terrorisme extrémiste islamique, les relations internationales du Qatar se sont développées en Europe et pas seulement au Royaume-Uni, déjà fortement influencé par la culture islamique.






"Pas seulement. L'avocat Afzal Khan, ancien maire de Manchester et assistant des musulmans britanniques au sein du Muslim Council Britain, s'est avéré être l'un des députés européens figurant sur la fameuse liste Soros, élaborée par l'agence Kumquat Consult à Bruxelles pour le compte de l'Open Society European Policy Institute du magnat hongrois -américain George Soros. Une corrélation qui prend une valeur supplémentaire à la lumière des dernières révélations diffusées par l'Observatoire du Journalisme français et rapportées par les médias italiens Panorama et Il Giornale.




" George Soros, le financier libéral soutien du parti démocrate américain et fondateur de l'Open Society Foundations, a financé l'Alliance Citoyenne, une association française liée à l'organisation transnationale des Frères musulmans, le cœur battant et idéologique de l'islam politique - écrit Roberto Vivaldelli dans le journal milanais - L'association Alliance Citoyenne en France est également partenaire, au même titre que Soros, des Étudiants Musulmans de France (EMF), considérés comme la branche étudiante des Frères Musulmans français à l'instar des Jeunes Musulmans de France (Jmf). Les deux acronymes regroupent de jeunes militants de l'Uoif, l'Union des organisations islamiques de France : une organisation à son tour dans l'orbite des Frères musulmans, d'un style islamiste radical. "




Les intrigues d'affaires des Frères Musulmans du Qatar depuis une dizaine d'années se sont consolidées en Italie aussi à travers des politiciens qui, comme Soros, gravitent dans l'orbite des mondialistes de Rothschild.

"Le Fonds stratégique italien Spa (Fsi), la holding contrôlée par la Cassa Depositi e Prestiti italienne (spa contrôlée par le ministère italien de l'économie et des finances), et Qatar Holding LLC (Qh), ont signé aujourd'hui un accord pour la création d'une entreprise commune appelée IQ Made in Italy Venture. L'accord a été conclu grâce aux "excellentes relations tenues à l'occasion de la visite du Premier ministre, Mario Monti au Qatar" et est l'une des initiatives qui appartiennent à un cadre de coopération entre le Qatar et la République italienne "a rapporté Il Sole 24Ore le 19 Novembre 2012.

L'initiative de financement des entreprises leaders du Made in Italy a été privilégiée par Monti, ancien conseiller de Goldman Sachs et hôte des réunions Bilderberg, dans un contexte géopolitique très particulier de la Méditerranée. Le premier ministre italien Silvio Berlusconi avait été "torpillé" par des enquêtes judiciaires après avoir été convaincu par l'ancien président de la République Giorgio Napolitano de soutenir les bombardements de l'OTAN en 2011 contre la Libye pour faire tomber le régime de Mouhammar Kadhafi.

"Le Qatar travaille avec l'Italie depuis la signature en 2010 d'un accord intergouvernemental de coopération dans le secteur de la défense à Doha. Depuis lors, le Qatar a lancé un intense programme d'acquisition visant à étendre et à moderniser les technologies militaires utilisées par ses forces armées", précise encore l'article du CESI.

Parmi les personnages qui ont influencé la politique étrangère italienne dans les coulisses, il faut certainement mentionner le "berlusconien" Guglielmo Picchi, devenu député au Parlement italien grâce au vote des Italiens de l'étranger en vertu de son travail à Londres comme directeur du groupe Barclays. 

Rudolph Giuliani, conseiller de la Maison Blanche, et Guglielmo Picchi, sous-secrétaire d'État, lors d'un sommet à New York, pendant les chaudes journées de janvier de la crise au Venezuela.

Toujours dans l'ombre au sein du parti de droite Forza Italia, il a sauté sous les projecteurs en tant qu'acteur de la Ligue, en tant que sous-secrétaire aux affaires étrangères et consultant en politique étrangère du leader de la Ligue Matteo Salvini qui, en octobre 2018, s'est rendu à Doha pour une visite institutionnelle en tant que vice-premier ministre du premier gouvernement de Giuseppe Conte soutenu par la majorité Ligue-5 étoiles.




Le sous-secrétaire Picchi, grâce à son passé dans l'armée de l'air et chez Barclays mais aussi à ses excellentes relations avec les USA et Israël, représentait le point de jonction idéal entre les sionistes, la haute finance anglo-maçonnique et par conséquent l'émirat proche des mondialistes. C'est précisément pour cette raison que le sous-secrétaire a eu des mots d'indignation à l'encontre de Salvini lorsque, l'été dernier, il a fait tomber le gouvernement, privant ainsi Picchi d'un rôle de grande importance internationale ...




Marché de l'armement Italien à Doha

Mais le business de la défense remonte à des années auparavant, lorsque Sergio Mattarella, membre du Parti démocrate élu président de la République italienne en 2015 par le Parlement, a nommé Paolo Gentiloni comme Premier ministre en 2016, ouvertement soutenu par Soros et qui, plus tard en 2019, est devenu commissaire de l'Union européenne comme d'autres membres du financier de l'Open Society de New York.

En décembre 2017, l'imbrication entre le Qatar et les holdings militaires en Italie et au Royaume-Uni s'est donc bien consolidée.

" Leonardo a participé à la signature du contrat pour la fourniture de vingt-quatre chasseurs multirôles Typhoon produits par le consortium Eurofighter, dont l'entreprise italienne possède 37 % des parts. Même si la production et l'assemblage des avions seront réalisés au Royaume-Uni par l'entreprise anglaise BAE Systems, la contribution de Leonardo reste importante, puisqu'elle représente environ 20% de l'ensemble des travaux. En particulier, l'entreprise italienne fournira environ 60% de tous les composants avioniques à bord des Typhoon", écrit Piedinovi sur le portail CESI.

L'Eurofighter Typhoon de l'armée de l'air italienne dans le cliché évocateur du photographe Andrea Fumagalli

Leonardo spa, nouveau nom de Finmeccanica après le scandale des pots-de-vin pour la fourniture d'hélicoptères à l'Inde, est l'entreprise de défense détenue par le gouvernement italien à 30% mais à laquelle participent les fonds d'investissement américains Capital Research et The Vanguard ainsi que le fonds scandinave Norges Bank et le célèbre BlackRock de New York (qui est passé de 0. 86% à 1,13 avec le BlackRock Fund Advisors et à 0,79 avec le BlackRock Investment Management), investisseur non seulement dans Bae Systems mais aussi dans d'autres sociétés du Lobby de l'armement comme le montre le dossier 1.

Le point sur les actionnaires de Leonardo le 30 janvier 2021

En mars 2018, le ministre qatari de la Défense Al Attiyah et le top management de Leonardo ont signé un contrat pour l'acquisition de vingt-huit hélicoptères NH-90, dont seize en configuration terrestre TTH et douze en configuration navale NFH, à capacité anti-guerre. som et antinavire, destinés à la défense des deux côtes et des plateformes gazières offshore. Le soutien logistique et la formation des pilotes et des techniciens seront assurés par Leonardo, l'armée italienne et la marine italienne. La valeur de l'ensemble du bon de commande est d'environ 3 milliards d'euros.

Toujours en 2017, Fincantieri avait au contraire conclu un contrat avec la Qatar Emiri Naval Force pour la construction de sept unités navales militaires qui seront produites en Italie, pour une valeur d'environ 5 milliards d'euros, dont quatre corvettes de classe "Doha", armées d'un système antinavire basé sur le missile EXOCET, de deux mitrailleuses MARLIN de 30 mm, d'un canon de 76 mm et de seize systèmes de lancement vertical de missiles de défense aérienne à longue portée. La construction d'un premier patrouilleur a débuté aux chantiers navals de Muggiano en février 2019.

En 2018, l'usine d'armement Pietro Beretta a créé la coentreprise BINDIG avec Barzan Holding - une société dirigée par le ministère qatari de la Défense - par le biais d'un contrat d'environ 200 millions de dollars. La nouvelle société ouvrira un site de production à Doha, dédié à la fabrication sous licence des pistolets 92 FS et des fusils d'assaut ARX 160 et ARX 200.


ROME’S SUBJECTION TOWARDS DOHA
Au-delà de ces importantes synergies dans le domaine de la défense, les liens dans le domaine de l'énergie demeurent.

" La société italienne Eni et Qatar Petroleum ont signé le 11 mars 2019 un accord permettant à Qatar Petroleum d'acquérir une participation de 25,5 % dans le bloc A5-A, dans l'offshore du Mozambique. En Italie, Qatar Petroleum a développé le terminal de gaz naturel liquéfié Adriatic Lng, situé à Porto Levante di Porto Viro, dans la province de Rovigo, qui assure depuis 2009 10 % de la consommation de gaz du pays et contribue à la transition énergétique vers les sources les plus durables " rapporte l'agence NOVA, précisant que le volume des échanges commerciaux en 2018 s'est élevé à 2,642 milliards d'euros, soit une augmentation de 23,2 % par rapport au chiffre de 2017 (2,145 milliards d'euros). Plus précisément, le volume des exportations italiennes en 2018 s'est élevé à 1,093 milliard d'euros.

Le Président de la République italienne Sergio Mattarella au Qatar lors de la récente rencontre avec l'Emir Tamim bin Hamad al Thani

Des chiffres vertigineux qui indiquent une "sujétion économique" à l'égard de l'émirat du Golfe Persique, de toute évidence de nature géopolitique également : comme l'a confirmé le récent voyage (20-21 janvier) du Président de la République Sergio Mattarella au Qatar, où il a rencontré le Sultan qatari Tamim bin Hamad al Thani pour discuter également de l'incandescente situation libyenne : où les Frères Musulmans de Turquie et le Qatar sont alliés pour défendre Al Serraj contre le Général Haftar, soutenu au contraire par la France et la Russie.

Au cours de sa visite à Doha, M. Mattarella était accompagné du sous-secrétaire aux affaires étrangères, Ivan Scalfarotto, et des dirigeants de quelques-unes des principales entreprises italiennes qui ont participé au petit-déjeuner offert par l'émir en l'honneur du président italien, notamment le PDG de Leonardo, Alessandro Profumo, et le président du groupe Elettronica, Enzo Benigni, qui fournit des systèmes défensifs aux forces armées du Qatar et travaille à la conception des codes des systèmes d'autoprotection Dass, montés sur les avions Eurofighter Typhoon.





QATAR PAPERS: DES FLEUVES D'ARGENT POUR LES MOSQUÉES EUROPÉENNES


Tout cela se passe quelques semaines après la publication du livre Qatar Papers dans lequel deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, reconstituent les rondes d'argent et de grosses sommes que le petit émirat surplombant le golfe continue de faire pleuvoir sur l'Europe à travers Qatar Charity pour financer des mosquées et des centres culturels islamiques sur le vieux continent.

"Dans le livre des deux journalistes français, il y a un chapitre entièrement consacré à l'Italie. C'est le signe tangible que notre pays est le principal bénéficiaire des investissements de Qatar Charity. Au total, quelque 71 millions d'euros sont déboursés depuis Doha en cinq ans pour financer des projets culturels islamiques de toutes sortes, y compris la construction de nouvelles mosquées. Sur cette somme, l'Italie reçoit la plus grande part : 22 millions d'euros. Parmi les bénéficiaires figurent des associations liées à Hamza Roberto Piccardo, qui a affirmé en 2016 la nécessité de reconnaître la polygamie dans le système juridique italien", écrit InsideOver.

Mosquée de Ravenne, un des lieux de culte financés par la Qatar Charity foundation - cliquez sur la photo pour l'article


"Dans le livre des journalistes français, la relation étroite entre la famille Piccardo et le cheikh Youssef al-Qaradawi est mise en évidence. Ce dernier est le véritable chef spirituel des Frères musulmans, celui qui, depuis le diffuseur Al Jazeera, lance sa vision radicale de l'islam au monde entier. C'est la même personne qui en 2007 a ouvert, comme on le lit dans le livre des deux Français, à la possibilité pour le monde musulman de conquérir Rome sans combattre".

L'imbrication révélée par cette enquête de Gospa News ne fait que confirmer et renforcer la stratégie appliquée par le cheikh qatariote al-Qaradawi. Alors que personne ne semble se soucier du rapport de la Defense Intelligence Agency américaine sur le financement qatari des islamistes Al Nusra, une organisation inscrite sur la liste des terroristes internationaux de l'ONU.


D'un autre côté, pourquoi s'étonner ?

La liste des groupes terroristes n'inclut même pas les nombreuses factions djihadistes sunnites féroces, dont 21 ont été armées au fil des ans par la CIA et le Pentagone, que le président Erdogan, leader turc des Frères musulmans, appelle simplement des milices de combat de l'Armée syrienne libre (ASL) soutenue par la Turquie, que les journaux modérés décrivent comme des mercenaires pro-turcs et que les mondialistes définissent uniquement comme des "rebelles syriens anti-Assad" ...



Fabio Giuseppe Carlo Carisio































Les services de renseignement américains ont organisé la tentative d’assassinat du président biélorusse et de ses enfants



Il affirme que le groupe qui a préparé la tentative d’assassinat a déjà été arrêté.

Le Service fédéral de Sécurité russe (FSB) a arrêté samedi deux personnes accusées de préparer l’assassinat du président biélorusse Alexandre Loukachenko et de planifier un coup d’État en Biélorussie. C’est ce que rapporte BelTA.

Selon Loukachenko, les services spéciaux américains auraient été impliqués dans la tentative d’assassinat. Il affirme que le groupe qui a préparé cette tentative d’assassinat a déjà été arrêté.

« Les plans sont de capturer un enfant, un, le second, comment ça va se passer … « Nous allons le mettre dans la cave »… D’ailleurs, dans la région de Gomel ils ont préparé la cave. Nous avons retenu le groupe. Ils nous ont amenés, nous ont montré comment tout était prévu. Je suis resté silencieux. Nous avons trouvé le travail d’agences de renseignement clairement étrangères. Très probablement, la Central Intelligence Agency, le FBI, je ne sais pas quels Américains travaillaient là. Nous avons découvert leur désir de venir à Minsk et de commencer à organiser une tentative d’attentat contre la vie du président et des enfants », a déclaré M. Lukashenko.

Selon lui, le groupe comprenait l’avocat Zyankovich, qui a la double nationalité américaine et bélarussienne, et l’analyste politique Feduta.

Loukachenko a également noté que le président russe Vladimir Poutine a soulevé la question d’une tentative d’assassinat du président du Belarus par les services spéciaux américains lors d’une conversation avec son homologue américain Joe Biden, mais n’a pas reçu de réponse.

Comme nous l’avons rapporté précédemment, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que les opposants au pouvoir tentent de « briser » le pays et que leur principal objectif est le président.

En outre, Loukachenko estime que, à terme, l’Ukraine aurait sombré pendant la déstabilisation et se serait effondrée, tandis que la Biélorussie se maintient.

« Tout est fait pour briser le pays. L’Ukraine s’est effondrée. Toutes les républiques post-soviétiques s’effondrent, tandis que la Biélorussie continue d’exister. Ils comprennent parfaitement, excusez-moi pour mon indiscrétion, que ce pays continue de fonctionner principalement parce que ce Loukachenko fait obstacle. C’est pourquoi il faut le faire tomber », a noté le dirigeant biélorusse.

Pour contexte, le président Biélorusse avait fait parler de lui l’année dernière en refusant d’imposer des mesures restrictives dans son pays pour le Covid-19, il avait également indiqué avoir refusé un crédit de plusieurs centaines de millions de dollars US de la banque mondiale et du FMI qui lui demandait en contre partie de mettre en place un confinement dans le pays.

De nombreuses manifestations d’opposition au gouvernement biélorusse actuel ont éclaté dans le pays dans les semaines qui ont suivi, qui ont été largement rapportés par la presse occidentale avec un parti-pris pour les opposants à Loukashenko.

sources :

traduit par https://cv19.fr

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     Antony Sutton – "Champion of truth" 

    Antony Sutton – Champion of truth


Par Michael Delavante


Antony Cyril Sutton est né à Londres, en Angleterre, le 14 février 1925. Après des études dans la capitale, il obtient un doctorat en sciences à l'université de Southampton et se rend en Allemagne pour étudier à l'université de Göttingen. En 1957, il s'installe aux États-Unis où il devient professeur d'économie à la California State University. En 1968, Sutton commence à travailler comme chercheur à l'Institut Hoover de l'Université de Stanford. En faisant des recherches dans les archives nationales, il trouve des documents sur la façon dont les États-Unis et le Royaume-Uni ont aidé et financé la révolution communiste en Russie et la prise de pouvoir par les nazis en Allemagne. (1) La plupart des documents provenaient du Département d'État, qui effectuait tout le travail de renseignement avant 1946.

Selon Sutton, l'American International Corporation (A.I.C.), dont le président est Frank Vanderlip, l'un des fondateurs de la Federal Reserve Banks, a joué un rôle important dans la prise de pouvoir des bolcheviks en Russie. L'objectif officiel de l'A.I.C. était de développer les entreprises nationales et étrangères, d'étendre les activités américaines à l'étranger et de promouvoir les intérêts des banquiers, des entreprises et des ingénieurs américains et étrangers. Un objectif moins connu était d'aider les communistes. (2) W. Lawrence Saunders, un des directeurs de l'A.I.C., a même écrit une lettre au président Wilson, disant qu'il était "en sympathie avec la forme de gouvernement soviétique". (3)

William Franklin Sands, secrétaire exécutif de l'A.I.C., a versé un million de dollars aux bolcheviks. (4) William Boyce Thompson, le premier directeur à plein temps de la FED et un important actionnaire de la Chase Bank contrôlée par Rockefeller, ainsi qu'un associé financier de J.P. Morgan, a fait de même (5) Dans un mémorandum en neuf points adressé au Premier ministre anglais David Lloyd George, Thompson a également exhorté à soutenir les révolutionnaires bolcheviques et leurs armées. (6) L'une des principales sociétés de Wall Street, Simpson, Thacher and Bartlett, a également soutenu les bolcheviks. (7) Le but de tout cela, selon Sutton, était d'éliminer la concurrence capitaliste de la Russie et de jouer la tactique de la dialectique hégélienne. (8) Nous y reviendrons plus tard.

Il ne fait guère de doute que Lénine et les bolcheviks ont eu accès à de vastes sommes d'argent à un stade précoce. Lorsqu'Angelica Balbanoff, dirigeante de la Commission socialiste internationale à Stockholm en 1917, écrit à Lénine et se plaint de l'irrégularité du service d'information de l'organisation, Lénine répond : "Cher camarade, le travail que vous faites est de la plus haute importance et je vous implore de le poursuivre. Nous comptons sur vous pour vous apporter notre soutien le plus efficace. Ne tenez pas compte du coût. "Dépensez des millions, des dizaines de millions, si nécessaire, il y a beaucoup d'argent à notre disposition. Je comprends d'après votre lettre que certains coursiers ne livrent pas nos papiers à temps. Veuillez m'envoyer leurs noms. Ces saboteurs doivent être abattus. "(9

Cette lettre nous apprend, non seulement que Lénine était impitoyable, mais aussi que les personnes qui l'ont financé devaient être riches. Il s'agit, après tout, de dizaines de millions. Dans "Wall Street & the Bolshevik Revolution", Sutton décrit comment Trotsky, malgré un revenu très faible, vivait dans un appartement luxueux et avait accès à une limousine pendant son séjour aux États-Unis en 1917. (10) Dans son autobiographie, Trotsky a admis que sa famille était conduite dans une voiture impressionnante avec un chauffeur personnel et que leur appartement avait même un salon de thé. (11) Le 26 mars 1917, peu après que le président Wilson lui ait délivré un passeport, Trotsky, muni de dix mille dollars, quitte New York à bord du S.S. Christiania avec 300 révolutionnaires (12)

On a prétendu que l'argent provenait de donateurs allemands (qui ont également parrainé les bolcheviks), mais certains suggèrent que le banquier américain Jacob Schiff, un proche associé de J.P. Morgan, a fourni le capital. (13) Selon d'autres sources cependant, Charles R. Crane, un riche homme d'affaires ayant des investissements en Russie et qui avait parrainé la candidature de Wilson à la présidence, pourrait être le financier. Crane a effectué plusieurs voyages en Russie au cours de sa vie, le dernier remontant à 1930. Selon l'ancien ambassadeur américain William Dodd, Crane "a beaucoup contribué à la révolution Kerensky qui a donné naissance au communisme". (14) Il convient de noter que ce n'est qu'après la révolution bolchevique que Grue est rentré aux Etats-Unis. (15)

Entre 1968 et 1973, Sutton a écrit "Western Technology and Soviet Economic Development", une série de livres dans lesquels il a présenté d'autres preuves de la manière dont l'Ouest a soutenu et financé les communistes. Sutton a trouvé des documents, des télégrammes, des reçus et des comptes sur la façon dont des millions de dollars ont été versés aux bolcheviks pour le renversement du tsar. Plus surprenant encore, Sutton a également découvert que les États-Unis fournissaient à l'Union soviétique une aide financière, matérielle et technique pour développer ses industries et ses armes tout au long des années 1900.

En 1972, il a témoigné de ses découvertes sensationnelles devant le sous-comité de sécurité nationale du parti républicain, lors de la convention de Miami Beach :  "En quelques mots," dit Sutton, "la technologie soviétique n'existe pas. La quasi-totalité, peut-être 90 à 95 %, provient directement ou indirectement des États-Unis et de leurs alliés. En fait, les États-Unis et les pays de l'OTAN ont construit l'Union soviétique. Son industrie et ses capacités militaires. Ce travail de construction massif a pris 50 ans. Depuis la révolution de 1917. Il a été réalisé par le commerce et la vente d'usines, d'équipements et d'assistance technique." (16)

Dans "National Suicide : Military Aid to the Soviet Union", Sutton a expliqué comment la technologie et la base manufacturière russes, utilisées pour aider le Viet Cong contre les États-Unis au Vietnam, ont été construites par une entreprise américaine et financées par les contribuables américains. L'historien et expert russe Richard Pipes, l'un des rares universitaires à avoir eu le courage de reconnaître Sutton, a écrit dans "Survival Is Not Enough : Soviet Realities and America's Future" :

"Dans son compte rendu détaillé en trois volumes des achats soviétiques d'équipements et de technologies occidentaux ... Sutton arrive à des conclusions qui mettent mal à l'aise de nombreux hommes d'affaires et économistes. Pour cette raison, son travail tend à être soit rejeté d'emblée comme 'extrême', soit, plus souvent, simplement ignoré." (17)

Plus surprenant est peut-être le fait que Zbigniew Brzezinski, conseiller bien connu de plusieurs présidents américains et acteur de pouvoir de grande envergure, a admis que Sutton avait raison : "Pour des preuves impressionnantes de l'implication de l'Occident dans la phase initiale de la croissance économique soviétique", Brzezinski a écrit dans son livre "Between Two Ages : America's role in The Technetronic Era", "voir l'ouvrage d'Antony C. Sutton intitulé "Western Technology and Soviet economic development" qui affirme que le développement économique soviétique entre 1917 et 1930 dépendait essentiellement de l'aide technique occidentale et qu'au moins 95 % de la structure industrielle a reçu cette aide." (18)

Sutton a également reçu le soutien indirect d'une autre autorité. Le 30 juin 1975, le célèbre auteur et lauréat du prix Nobel Alexandre Soljenitsyne a tenu un discours à Washington dans lequel il a parlé de l'existence d'une incroyable alliance "entre nos dirigeants communistes et vos capitalistes." (19) Soljenitsyne a déclaré que les grands capitalistes des États-Unis avaient aidé Lénine dans les premières années de la révolution et lui avaient apporté un soutien continu. (20) "Cette alliance n'est pas nouvelle", a expliqué Soljenitsyne. "Le très célèbre Armand Hammer, qui prospère ici aujourd'hui, en a jeté les bases lorsqu'il a effectué le premier voyage exploratoire en Russie, toujours à l'époque de Lénine, dans les toutes premières années de la Révolution. Il a remporté un grand succès dans cette mission de renseignement et, depuis lors, pendant ces 50 années, nous observons un soutien continu et régulier des hommes d'affaires de l'Ouest aux dirigeants communistes soviétiques." (21)

Après la publication de "Suicide national : Military Aid to the Soviet Union" en 1973, Sutton a été informé par le président de l'Institut Hoover que de telles informations n'étaient pas autorisées pour le public. Il a été licencié de l'Institut et déclaré "persona-non-grata". Des tentatives ont été faites pour classer Sutton comme un extrémiste de droite, mais comme il n'avait aucune affiliation de ce type, les médias grand public et le monde universitaire ont simplement choisi de l'ignorer. "En fait, la plupart de ceux qui parlent n'ont même pas lu mon livre", a déclaré Sutton dans une interview avec l'auteur et éditeur Kris Millegan. "Sinon, ils sauraient que je considère l'échelle gauche-droite comme un piège hégélien. Mais d'un autre côté, ces personnes n'ont probablement jamais entendu parler de Hegel. Quand Lénine a parlé d'"idiots utiles", il devait avoir ces gens à l'esprit." (22)

Dans "Wall Street & the Rise of Hitler" (1976), Sutton a pu montrer comment les banquiers et les entreprises de l'Ouest ont également investi de l'argent dans l'Allemagne nazie et que certains d'entre eux ont continué à faire des affaires avec les nazis même après le début de la deuxième guerre mondiale. "Les politiques économiques d'Hitler ont été approuvées par les banquiers tout au long de la guerre", a déclaré Sutton. "ITT, Chase, Texaco et d'autres opéraient en France sous contrôle nazi jusqu'en 1945. En fait, Chase à Paris essayait d'obtenir des comptes nazis dès 1944." (23) Les transactions douteuses avec les nazis ont également été prouvées par le professeur Charles Higham dans "Trading with the Enemy". (1983) Par exemple :  Au milieu de la guerre, le colonel Behn, du grand conglomérat téléphonique ITT, a pris l'avion de New York à Madrid, puis à Berne, afin d'améliorer les systèmes de communication des nazis. (24)

Entre 1933 et 1939, General Motors a investi 30 millions de dollars dans IG Farben, qui a contribué à soutenir les nazis. American Standard Oil, à son tour, a expédié du carburant allié à l'ennemi. Dans le même temps, des camions Ford étaient fabriqués pour les troupes allemandes en France. Sutton a publié des copies de listes de noms de sociétés et d'individus qui soutenaient les nazis et faisaient des affaires avec eux. Le professeur Guido Giacomo Preparata, auteur de "Conjuring Hitler : How Britain and America Made the Third Reich" (26), écrit : "Il est notoire et incontestable que l'élite anglo-américaine, ainsi que les Soviétiques, ont financé et fourni les nazis avant et même pendant la guerre. Ce fait est évidemment si troublant et déroutant pour tous ceux qui ont été élevés dans le complexe de la supériorité morale anglo-américaine que l'Establishment s'est donné le plus grand mal pour le rationaliser... Leur répartie instinctive est que quiconque doute de la vulgate est évidemment un 'fasciste-révisionniste-conspiratif' déraisonnable." (27)
Dans l'introduction de "America's Secret Establishment", l'ouvrage le plus important de Sutton, selon lui-même, Sutton explique "pourquoi l'Occident a construit l'Union soviétique et l'Allemagne d'Hitler, pourquoi il y a des guerres, pourquoi Wall Street aime les marxistes et les nazis, pourquoi les faits historiques sont supprimés et pourquoi les politiciens mentent." Il révèle ensuite comment les membres de l'organisation "The Order", initialement nommée "The Russell Trust", mais surtout connue sous le nom de "Skull & Bones", ont systématiquement fait placer leurs membres à des postes élevés dans le monde des affaires, de l'armée et de la politique afin d'orienter le développement dans une certaine direction souhaitée par l'élite du pouvoir.

Avec leur homologue britannique, le Round-table Group, ils ont créé le Council on Foreign Relations, (branche américaine du Royal Institute of International Affairs), où ils exposent méthodiquement leurs plans sur la façon dont le monde devrait être gouverné. Travaillant selon un plan dialectique avec deux "adversaires" (thèse-antithèse) * le but est de réaliser un nouvel ordre mondial (synthèse).  La tactique était, et est toujours, d'effrayer les gens avec une menace extérieure. Ainsi, il est possible de conduire le public dans une direction souhaitée.

* Par exemple : communisme vs capitalisme

Dès 1954, Norman Dodd, du Comité Reece américain, a déclaré que la Fondation Carnegie, créée en 1904, était une organisation travaillant pour la guerre, et non contre elle. Lorsque Dodd a expliqué cela à son patron, on lui a répondu que cette information devait être supprimée. Des années plus tard, cependant, Dodd a témoigné de ses découvertes. (28) En ce qui concerne le système éducatif, Sutton était très critique à l'égard de John Dewey, philosophe américain et réformateur de l'éducation : " Hégélianisme scandaleux, l'État est suprême, l'individu n'est qu'un pion à former ", disait Sutton.  "C'est la base de notre "système d'éducation" "... Cette conception de l'esprit de saucisse a imprégné nos universités ..... Nous sommes tous censés penser de la même façon et trouver les mêmes réponses. Cette ordure de politiquement correct est une autre étape vers le contrôle total de la pensée. " (29)

Kris Millegan, dont le père occupait un poste de premier plan à la CIA mais a démissionné lorsqu'il a été désillusionné et s'est lassé du système, a révélé que son père lui avait parlé de sociétés secrètes, de trafic de drogue et que la lutte entre le communisme et le capitalisme était une escroquerie délibérément orchestrée. (30) Bien des années plus tard, Kris est devenu le dernier éditeur de Sutton.
La plupart des hommes et des femmes d'aujourd'hui qui sont formés en sciences politiques n'ont probablement jamais entendu parler des informations présentées ici. Au contraire, on peut être certain qu'ils vont s'acharner sur toute personne qui présente de telles données et défend la version de la réalité des élites du pouvoir. Heureusement, il y avait, et il y a toujours, des universitaires honnêtes et cultivés et des champions de la vérité qui ont réussi à sortir de la dissonance cognitive. Antony Sutton était vraiment l'un d'entre eux.

Michael Delavante


Notes:

(1) Antony Sutton, “Wall Street and the Bolshevik Revolution,” Crown Publishing Group, 1974. Se also: Congressional Record: Proceedings and Debates of the 92d Congress, Volume 118, Part 20, United States. Congress, U.S. Government Printing Office, 1972, (p. 26143) And: Professor Antony Sutton with Dr. Stan Monteith, Radio Liberty, July 29th, 1999.

(2) John S. Craig, “Peculiar Liaisons: In War, Espionage, and Terrorism in the Twentieth Century,” Algora Publishing, 2005, (sid. 62-63) Se also: Jim Marrs,” The Rise of the Fourth Reich,” HarperCollins, 2009, (pp 8-9)

(3) The Power Elite´s Uses of Wars and Crisis, By Dennis L. Cuddy, Ph.D.

January 28, 2008, NewsWithViews.com

(4) Antony Sutton, “Wall Street and the Bolshevik Revolution”, Crown Publishing Group, 1974, (pp.134-35)

(5) Antony Sutton, “Wall Street and the Bolshevik Revolution,” Crown Publishing Group, 1974, (p.170) Se also: James Perloff, “The Shadows of Power: The Council on Foreign Relations and the American Decline,” Western Islands, 1988,  (p .40)

(6) Neil V. Salzman, ”Reform and Revolution: The Life and Times of Raymond Robins,” Kent State University Press, 1991, (p. 214)

(7) Antony Sutton, “Wall Street and the Bolshevik Revolution”, Crown Publishing Group, 1974, (pp. 75-76, 95, 122, 133)

(8) Antony Sutton on ”Left” versus ”Right” and the Hegelian dialectic in American politics, Anthony Sutton, Prisonplanet, July 9 2003. Se also: Professor Antony Sutton with Dr. Stan Monteith, Radio Liberty, July 29th, 1999.

(9) Angelica Balbanoff, ”My life as a rebel,” Indiana University Press, 1973, (p. 175)

(10) Antony Sutton,”Wall Street & The Bolshevik Revolution,” Crown Publishing Group, 1974,  (p 22) Se även: G. Edward Griffin, “The Creature From Jekyll Island,” (p. 264)

(11) Leon Trotsky, ”My Life,” Schribner´s, 1930, (p. 277)

(12) Antony Sutton,”Wall Street & The Bolshevik Revolution,” Crown Publishing Group, 1974,  (p. 25)

(13) International Currency Review, Volume 29,Edition 1–4, Currency Journals Limited., 2003, (pp. 102-3)

(14) William Edward Dodd, “Ambassador Dodd´s Diary, 1933-1938” Harcourt, Brace, 1941 (pp. 42-43)

(15) Antony Sutton,”Wall Street & The Bolshevik Revolution,” Crown Publishing Group, 1974,  (p. 26)

(16) Antony Sutton, “The Best Enemy Money Can Buy,” Liberty House Press, 1986, Appendix B. Se also: Richard Pipes, “Survival Is Not Enough: Soviet Realities and America’s Future,” Simon and Schuster, 1984, (p. 259)

(17) Richard Pipes, “Survival Is Not Enough: Soviet Realities and America’s Future,” Simon and Schuster, 1984, (p. 290)

(18) Between Two Ages:: America´s roll in The Technetronic Era (New York: Viking Press, 1970, (p. 56)

(19) The COMMUNIST-CAPITALIST ALLIANCE, By Dr. Harold Pease, Ph.D. See also: The Communist / Capitalist Alliance – Part 1 By Dr. Stan Monteith, April 2007

(20) The COMMUNIST-CAPITALIST ALLIANCE By Dr. Harold Pease, Ph.D. See also: The Communist / Capitalist Alliance – Part 1 By Dr. Stan Monteith, April 2007

(22) An interview with Antony C. Sutton, Researcher Emeritus, By Kris Millegan, 1999, Little Red Hen.

(23) An interview with Antony C. Sutton, Researcher Emeritus, By Kris Millegan, 1999, Little Red Hen.

(24) An interview with Antony C. Sutton, Researcher Emeritus, By Kris Millegan, 1999, Little Red Hen.

(25) Antony C. Sutton, “Wall Street and the Rise of Hitler,” Clairview Books. 2010, (p. 101)

(26) Guido Giacomo Preparata, “Conjuring Hitler: How Britain and America Made the Third Reich,” Pluto Press, 2005.

(27) Business as usual behind the slaughter, By Lars Schall. Asia Times Online, June 30, 2012.

(28) Norman Dodd On Tax Exempt Foundations. https://www.youtube.com/watch?v=YUYCBfmIcHM

(29) An interview with Antony C. Sutton, Researcher Emeritus, By Kris Millegan, 1999, Little Red Hen.

(30) Kris Millegan, ”Fleshing Out Skull & Bones: Investigations into America’s Most Powerful Secret Society,” Trine Day, 2004, (p. 145)



 Source   





















Abou Bakr al-Baghdadi : fabriqué et tué par la CIA

        



Par Marc Vandepitte



Maintenant qu’Abou Bakr al-Baghdadi, le dirigeant de l’EI [État islamique], a été éliminé, beaucoup manifestent leur joie et leur soulagement aux États-Unis et en Occident. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que ce groupe terroriste barbare est un produit de leur propre politique étrangère dans la région.


L’émergence de l’EI


En 2003, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envahi l’Irak. À l’époque, il était peu question d’al-Qaïda ou d’autres groupes terroristes djihadistes dans la région. Après l’invasion, l’armée américaine a été confrontée à un violent soulèvement. Pour l’écraser, des escadrons de la mort ont été utilisés, exactement comme en Amérique latine, avec ce que les Américains avaient appelé « l’option Salvador ». De plus, dans cette sale guerre, sunnites et chiites ont été délibérément montés les uns contre les autres, la tactique consistant à diviser pour régner. C’est dans cette orgie de violences sectaires provoquées qu’al-Qaïda s’implanta en Irak sous le nom d’État islamique d’Irak (EII).

Puis vint le prétendu printemps arabe de 2011. Pour renverser Kadhafi, l’OTAN collabora avec le Groupe de combat islamique libyen (GCIL) sous la direction d’Abdelhakim Belhaj, ancien dirigeant d’al-Qaïda en Libye. Lorsque le soulèvement a commencé en Syrie, Belhaj a envoyé des centaines de combattants armés dans ce pays pour expulser Assad du pouvoir. Les services de sécurité des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont coopéré pour transférer les arsenaux libyens vers les rebelles syriens.

En 2012, les États-Unis, la Turquie et la Jordanie ont mis en place un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Safawi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques étaient également impliqués. Certaines parties de ces groupes rebelles allaient plus tard rejoindre l’État islamique.

Il y avait de nombreux Syriens dans les rangs d’al-Qaïda en Irak. Au début de la guerre civile en Syrie, beaucoup d’entre eux sont rentrés dans leur pays d’origine pour établir le Front al-Nosra. En avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, dirigeant de l’EII, a déclaré que son groupe et al-Nosra avaient fusionné sous le nom d’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), puis d’un État islamique d’Irak et de Syrie (EIIS, connu sous le nom d’ISIS en anglais). Al-Qaïda s’en est toutefois éloignée et les deux organisations terroristes ont suivi leur propre chemin.

C’est dans ce nid de guêpes qu’ISIS, appelée plus tard IS, a pris naissance et est devenu puissant. L’organisation terroriste s’est développée rapidement, a conquis beaucoup de terrain à partir de 2014 et s’est proclamée califat en juin de la même année. Les services de renseignement militaires américains (DIA) savaient depuis quelque temps qu’un tel califat était en préparation. Mais, selon Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump, le gouvernement américain a détourné le regard. Un tel califat constituait un excellent tampon sunnite pour affaiblir la Syrie et réduire l’influence de l’Iran chiite.

Graham Fuller, l’un des analystes les plus respectés du Moyen-Orient et ancien agent de la CIA, est très clair : «  Je pense que les États-Unis sont l’un des principaux créateurs d’ISIS. Les États-Unis n’avaient pas prévu la formation du groupe État islamique, mais leurs interventions destructrices au Moyen-Orient et la guerre en Irak étaient les causes fondamentales de la naissance du groupe État islamique. »


Rien de nouveau sous le soleil


Le flirt du Pentagone avec des groupes islamistes extrémistes n’est pas nouveau. Rappelez-vous des moudjahidines, à partir de 1979 : ils ont été recrutés, armés et entraînés par les États-Unis pour renverser le gouvernement communiste d’Afghanistan. Rambo 3 avec Sylvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est à partir de ces groupes de moudjahidines qu’al-Qaïda et Oussama ben Laden sont apparus plus tard.

Dans les années 90, les combattants extrémistes et encore plus violents des talibans sont devenus les partenaires privilégiés de Washington en Afghanistan. Cette coopération a pris fin lorsqu’il est devenu évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts des États-Unis.

Au cours de la guerre civile de Yougoslavie (1992-1995), des milliers de combattants d’al-Qaïda ont été emmenés par avion du Pentagone en Bosnie, pour soutenir les musulmans de la région.

En 1996, l’Armée de libération du Kosovo (UCK) a été formée par des officiers d’al-Qaïda juste de l’autre côté de la frontière avec l’Albanie. Au même moment, des soldats britanniques et étasuniens apportaient leur aide.

Nous avons déjà évoqué la coopération entre le Groupe de combat islamique libyen (GCIL) et l’OTAN pour renverser Kadhafi. Après 2011, cette organisation terroriste a formé une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers, avec les Touareg, ont réussi à conquérir le nord du Mali pendant plusieurs mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN, le GCIL avait pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Les mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui en Syrie, en Irak, au Nigeria, au Tchad et au Mali. Le Financial Times établit un lien entre ces événements et la rivalité géopolitique avec la Chine : « La militarisation de la politique américaine en Afrique après le 11 Septembre a toujours été controversée. Elle est perçue dans la région comme une tentative de renforcer le contrôle des ressources par les États-Unis et contrer le florissant rôle commercial de la Chine. »

Il ne peut pas non plus être exclu que les services de renseignements occidentaux soient directement ou indirectement impliqués dans les activités terroristes des Tchétchènes en Russie et des Ouïghours en Chine.

Nous parlons donc d’une politique systématique et délibérée de la part de Washington et de ses alliés pour garder le contrôle de la région.


La stratégie du chaos


Aujourd’hui, la guerre contre le terrorisme s’est transformée en son contraire : la propagation de la terreur. Les opérations ratées en Irak, en Afghanistan, en Libye et en Syrie montrent clairement que les États-Unis et l’Occident ne sont plus en mesure de modeler la région du Moyen-Orient comme ils le voudraient.

Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus leur emprise et se tournent davantage vers des sous-traitants de la pire espèce. Ils soutiennent que « si nous ne pouvons pas contrôler la zone nous-mêmes, alors que personne d’autre ne le fasse non plus ».

C’est ce que l’on pourrait qualifier de stratégie du chaos, ou peut-être mieux de « chaos de stratégie ». En tout cas, c’est le summum de l’immoralité.

Une chose est sûre. La terreur dans la région ne sera pas éradiquée par les mêmes forces qui l’ont amenée à la vie. Ou comme une source insoupçonnable telle que Dominique de Villepin, ancien ministre français de l’Intérieur et des Affaires étrangères, le dit clairement :

« Les guerres perdues en Afghanistan, en Irak et en Libye favorisent le séparatisme, les États en déroute, la loi effrontée des milices armées. Jamais ces guerres n’ont permis de vaincre les terroristes envahissant la région. Au contraire, elles légitiment les plus radicaux. (…) Chaque intervention occidentale crée les conditions pour la suivante. Nous devons arrêter cela. »



Source











   « Nous ne savions pas… qu’il y a un droit international »



par Michel Raimbaud.  ancien ambassadeur de France au Soudan



Comme l’Irak avant elle, la Syrie est la cible de l’hystérie médiatique mainstream à l’occasion des 10 ans de la guerre. Ancien diplomate, Michel Raimbaud s’interroge : faudra-t-il 30 ans pour reconnaître les crimes commis contre ce pays ?

En mars 1991, l’Irak de Saddam Hussein, qui venait d’imploser face à une coalition conduite par Washington, entamait sa descente aux enfers. Il était désormais, pour longtemps, sous étroite surveillance et embargo. Entre un mirage de « glasnost » et une vague de « perestroïka », l’URSS de Gorbachev, noyée dans un rêve d’Occident, allait bientôt sombrer et se disloquer. L’Amérique se voyait déjà comme « le plus puissant Empire que la terre ait porté » et s’apprêtait à le faire payer très cher à qui ne l’aurait pas compris. Après avoir fait semblant de chercher une issue pacifique évitant à l’Irak l’humiliation, la France de Mitterrand avait rejoint l’assaut anti-Saddam, mesurant peu à peu combien sa marge de manœuvre vis-à-vis de Bagdad était étroite. Après un retour de flamme gaulliste sous Chirac, elle jetterait ses derniers feux en mars 2003 avec le discours flamboyant mais sans conséquence de de Villepin au Conseil de Sécurité, abandonnant l’Irak et poursuivant sa glissade vers l’atlantisme.

Il a fallu trente ans pour que le mainstream du pays de la raison et des droits de l’Homme daigne découvrir le gigantesque mensonge qui avait occulté la destruction de l’Irak et l’atroce supplice infligé à son peuple. Le triste Colin Powell, célèbre pour avoir entubé le Conseil de Sécurité avec sa sinistre fiole, attendrait une éternité pour s’excuser vaguement au prétexte qu’il avait été mal informé (sic). Quelques-uns l’imiteraient plus tard, beaucoup d’autres jamais. Devant le scandale, nombreux sont ceux qui maintenant brandissent une excuse facile : « Nous ne savions pas », disent-ils, escamotant ainsi leur responsabilité. Avouer qu’ils savaient serait reconnaître qu’ils ont été coupables ou complices. Selon le long documentaire consacré à l’Irak récemment sur France 2, Chevènement avouait savoir depuis le 4 août 1991 que la France avait donné son accord à Washington pour être à ses côtés contre Saddam : la saga diplomatique dont les Français étaient fiers n’était donc qu’un leurre.

L’accablant bilan de la tragédie irakienne a été passé sous silence, malgré un certain nombre de voix et d’initiatives courageuses qui ont tenté de démasquer l’entreprise américaine inspirée par le sionisme judéo-protestant : l’État démantelé et détruit, son armée et sa police dissoutes, l’un des pays les plus modernes du monde arabe ramené cinquante ans en arrière par les raids et l’usage d’armes prohibées, humilié par un « pétrole contre nourriture » inique. Sans compter les exactions et tortures, les prisons, le pillage du patrimoine archéologique. Au bas mot deux millions de morts dont 500 000 enfants, « le prix de la démocratie » selon la vieille Albright… Et l’inénarrable George Debeliou Bush posant la question historique : Pourquoi nous haïssent-ils tant ?

Le même scénario est en train de se reproduire assez exactement pour la Syrie, entrée en cette mi-mars dans sa onzième année de guerre. Sauf que l’État syrien, fort de sa résilience et de ses alliances (Russie et Iran), n’a pas été détruit, même si le pays est ravagé, son économie ruinée et son peuple asphyxié et affamé par l’embargo et les sanctions, sans voir le bout de son calvaire. Refusant de reconnaître son « impensable défaite » et « l’impensable victoire de Bachar el-Assad », l’Amérique a préféré, comme le prédisait benoîtement en 2016 le conseiller d’Obama Robert Malley, passer à un second stade de l’agression, la guerre militaire proprement dite bel et bien perdue laissant la place à une guerre économique sans fin, une guerre « proxy » avec l’appui du ban et de l’arrière-ban de la « communauté internationale » à l’occidentale.

Comme il était prévisible, la mi-mars, dixième « anniversaire » du début des évènements en Syrie, a déclenché une hystérie sans précédent et à première vue incompréhensible dans la morne plaine – marécageuse à souhait – du mainstream, qui unit dans son lit les politiques, les médias et ceux dont le métier est de penser. La bêtise de cet accès de folie furieuse témoigne de la dégénérescence morale du pays de Descartes et des droits de l’homme, une sorte de Covid de l’intelligence. Ce sont simplement les intellectuels néoconservateurs à la française qui se mobilisent, égrenant leur chapelet de pieux mensonges et d’insanités, où se bousculent de jolis mots comme démocratie, droit international, droits de l’homme, justice, pluralisme, solution politique. Furieux de leur défaite, et n’ayant rien de présentable à revendiquer ou à proposer, à l’image des terroristes modérés et des révolutionnaires embusqués qu’ils soutiennent, ils stigmatisent sur l’air de la vertu outragée « l’État voyou » en Syrie, le « régime de Bachar », le gang « génocidaire », le « tyran massacreur », illustrant à merveille ce « degré zéro de la pensée politique » (et de l’intelligence) qu’est le néoconservatisme, et cette « dame bêtise » dont ils sont les amants et fiancés. On voit même avancer l’idée que, pour défaire durablement l’État islamique en Syrie, il convient de « stabiliser » les rebelles, qui ont détruit leur pays et se pourlèchent du martyre de leurs compatriotes.

Ce qu’a subi l’Irak depuis trente ans, la Syrie le vit pour la onzième année consécutive (plus que les deux guerres mondiales réunies), un silence sidéral et un déni total raffinant le calvaire d’un peuple martyrisé. Si elle continue de mourir à petit feu, ce n’est pas pour « payer le prix d’une nécessaire démocratisation », ce n’est ni un « printemps raté » ni une guerre civile comme on s’évertue à le dire dans les pays de l’Axe du Bien. Parmi les « experts » qui pérorent, j’ose espérer qu’il n’y a pas de professeurs de droit international, car ils sauraient sûrement qu’à l’instar de l’Irak en son temps, la Syrie a été et est toujours la victime d’une agression internationale.

Lors des procès de Nuremberg (et de Tokyo) de 1946, ce crime d’agression, fondé sur la volonté libre et consciente de menacer ou de rompre la paix, est assimilé au « crime contre la paix » et qualifié de « crime international par excellence », l’une des violations majeures du droit international aux côtés du génocide, du crime de guerre et du crime contre l’humanité. Il est inscrit par le Tribunal de Nuremberg en tête de liste, assorti de la formule suivante : « Lancer une guerre d’agression n’est pas seulement un crime international ; c’est le crime international suprême », la seule différence avec les autres crimes de guerre étant qu’il recèle en lui-même tout le Mal accumulé de tous les autres. C’est « le crime par excellence ».

Codifié par l’Assemblée générale des Nations unies, résolution 95/1946, il appartient au Droit pénal international et relève de la Cour de Justice internationale de La Haye (en ce qui concerne la responsabilité et l’incrimination des États). Repris par le Traité de Rome de juillet 1998, portant création de la CPI, il relève également de la juridiction de la Cour pénale internationale (pour la responsabilité personnelle des responsables des États).

Faudra-t-il se donner rendez-vous dans trente ans pour « découvrir » le bilan des guerres de Syrie, qu’elles soient militaires et visibles ou économiques et invisibles ?

Lorsque aura sonné l’heure de faire les comptes et de rendre justice, il conviendra en tout cas de rappeler sans trêve aux cent gouvernements qui participent jusqu’à aujourd’hui à cette agression caractérisée, la gravité de leur entreprise criminelle. Et l’on dénoncera en premier lieu les trois Occidentaux, membres permanents du Conseil de Sécurité, qui prétendent dire le Droit international et en être les gardiens, alors qu’ils en sont les premiers violateurs.

Pour agrémenter sa paisible retraite, Debeliou Bush avait choisi, parait-il, de peindre de ridicules petits moutons, sans être jamais effleuré par l’idée qu’il devrait avoir sur la conscience des millions de morts, de blessés, d’estropiés, d’enfants handicapés, sans même compter la destruction de plusieurs pays. D’autres, comme Blair ou Obama, tirent même un revenu enviable du récit de leurs exploits, en donnant des conférences grassement payées, où leurs ravages et crimes sont considérés implicitement comme les effets collatéraux d’une œuvre pie : aucune référence aux morts, aux destructions dont ils sont responsables, au sort des États ruinés ou dépecés…

Ils sont bien habillés, bien coiffés, bien nourris, bardés de diplômes, ils se posent en « maîtres du monde » : ils disent le droit, font la loi, décident de la guerre, écrivent le récit de leurs exploits vus par une lorgnette détraquée. En résumé, Occidentaux ou partisans de l’Occident, les occidentalistes sont les élites du « monde civilisé », l’essence de la seule humanité qui compte à leurs yeux d’aveugles. Ils se croient invulnérables et intouchables. Ils n’ont ni remords ni vergogne. Ils sont même fiers de leurs actes, de leurs bilans, de leur appui à ces terroristes recyclés ou non qui « font du bon boulot ». Leur péché mignon, dont ils ne peuvent se défaire puisqu’ils y voient la nouvelle mouture de l’exécrable « fardeau de l’homme blanc », c’est la manie de délivrer des leçons de morale et de décider à leur place ce que doivent faire les pays « qui n’appartiennent pas à notre monde », même si personne ne les a sonnés. Évidemment, s’il y avait encore un soupçon de sagesse en Occident, on se demanderait comment des gens dont le sens de la gouvernance et du droit international est aussi erratique à domicile peuvent décider du sort de leurs voisins plus ou moins lointains.

Raison de plus pour que les responsables politiques ou militaires, les intellectuels, les médias qui ont décidé, organisé, soutenu ou justifié un crime d’agression internationale (ou plusieurs), sachent qu’ils sont et resteront, quoi qu’ils fassent ou ne fassent pas, responsables pour le crime d’agression internationale, ou pour leur appui ou leur complicité, et qu’ils devront rendre des comptes, sans qu’il puisse y avoir prescription. La justice a certes de nombreux défauts, mais elle est tenace.















Le renversement de Evo Morales et la première guerre du lithium




par Thierry Meyssan.

Le monde était habitué aux guerres du pétrole depuis la fin du XIXe siècle. Voici que commencent celles du lithium ; un minerai essentiel aux téléphones portables, mais surtout aux voitures électriques. Des documents du Foreign Office, obtenus par un historien et un journaliste britanniques, attestent que le Royaume-Uni a organisé de toutes pièces le renversement du président bolivien Evo Morales pour voler les réserves de lithium du pays.

Pendant que vous le regardiez faire le clown, Boris Johnson a supervisé le renversement du président Morales en Bolivie, a occupé l’île de Socotra au large du Yémen, et a organisé la victoire de la Turquie sur l’Arménie. Vous n’en avez pas entendu parler.

Souvenez-vous du renversement du président bolivien Evo Morales, fin 2019. À l’époque, la presse dominante clamait qu’il avait transformé son pays en dictature et venait d’être chassé par son peuple. L’Organisation des États américains (OEA) publiait un rapport pour certifier que les élections avaient été truquées et que l’on assistait au rétablissement de la démocratie.

Cependant le président Morales, qui craignant de finir comme le président chilien Salvador Allende, s’était enfui au Mexique, dénonçait un coup d’État organisé pour faire main-basse sur les réserves de lithium du pays. Mais ne parvenant pas à identifier les donneurs d’ordre, il ne provoqua que des sarcasmes en Occident. Seuls nous révélions que l’opération avait été mise en œuvre par une communauté de catholiques croates oustachis, présente dans le pays, à Santa Cruz, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; un réseau stay-behind de l’OTAN.

Un an plus tard, le parti du président Morales a gagné très majoritairement de nouvelles élections. Il n’y a pas eu de contestation et celui-ci a pu revenir triomphalement dans son pays. Sa prétendue dictature n’avait jamais existé, tandis que celle de Jeanine Áñez venait d’être renversée par les urnes.

L’historien Mark Curtis et le journaliste Matt Kennard ont eu accès à des documents déclassifiés du Foreign Office qu’ils ont étudiés. Ils ont publié leurs conclusions sur le site Declassified UK, basé en Afrique du Sud depuis sa censure militaire au Royaume-Uni.

Mark Curtis a tout au long de son œuvre montré que la politique du Royaume-Uni n’a guère été changée par la décolonisation. Nous avions cité ses travaux dans une dizaine d’articles du Réseau Voltaire.

Il apparait que le renversement du président Morales était une commande du Foreign Office et d’éléments de la CIA échappant à l’administration Trump. Son objectif était de voler le lithium présent dans le pays, convoité par le Royaume-Uni dans le contexte de la transition énergétique.

L’administration Obama avait, en 2009, déjà tenté un coup d’État qui fut réprimé par le président Morales conduisant à l’expulsion de plusieurs diplomates et fonctionnaires US. Au contraire, l’administration Trump laissa apparemment le champ libre aux néoconservateurs en Amérique latine, mais les empêcha systématiquement de mener leurs plans à exécution.

Le lithium entre dans la composition des batteries. On en trouve surtout dans les saumures des déserts de sel d’altitude, dans les montagnes chiliennes, argentines et surtout boliviennes (« le triangle du lithium »), voire du Tibet, ce sont les « salars ». Mais aussi sous forme solide dans certains minéraux extraits de mines, notamment australiennes. Il est indispensable au passage des voitures à essence aux véhicules électriques. Il est donc devenu un enjeu plus important que le pétrole dans le contexte des Accords de Paris censés lutter contre le réchauffement climatique.

En février 2019, le président Evo Morales avait autorisé une société chinoise, TBEA Group, à exploiter les principales réserves de lithium de son pays. Le Royaume-Uni a donc conçu un plan pour le voler.

Evo Morales, indien aymara, est devenu président de la Bolivie en 2006. Il représentait les producteurs de coca ; une plante locale indispensable à la vie en haute altitude, mais également une puissante drogue interdite dans le monde par les ligues de vertu US. Son élection et sa gouvernance ont marqué le retour des indiens au pouvoir qui en avaient été exclus depuis la colonisation espagnole.

 Dès 2017-18, le Royaume-Uni a envoyé des experts auprès de la société nationale bolivienne, Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB), évaluer les conditions d’exploitation du lithium bolivien.

 En 2019-20, Londres subventionna une étude pour « optimiser l’exploration et la production du lithium bolivien en utilisant de la technologie britannique ».

 En avril 2019, l’Ambassade du Royaume-Uni à Buenos-Aires organisa un séminaire avec des représentants de l’Argentine, du Chili et de la Bolivie, des responsables d’entreprises minières et des gouvernements, pour leur présenter les avantages qu’ils auraient à utiliser la Bourse des Métaux de Londres. L’administration Morales s’y fit représenter par un de ses ministres.

 Juste après le coup d’État, la Banque inter-américaine de Développement (IADB) s’avéra financer les projets britanniques.

 Le Foreign Office avait requis – bien avant le coup d’État – une société d’Oxford, Satellite Applications Catapult, pour établir la carte des réserves de lithium. Elle ne fut rétribuée par l’IADB qu’après le renversement du président Morales.

 L’Ambassade du Royaume-Uni à La Paz organisa, quelques mois plus tard, un séminaire pour 300 acteurs de la filière avec le concours de la société Watchman UK. Cette officine est spécialisée dans la manière d’associer les populations à des projets qui violent leurs intérêts, afin de prévenir leur révolte.

Avant et après le coup d’État, l’Ambassade britannique en Bolivie négligea la capitale La Paz pour s’intéresser plus précisément à la région de Santa Cruz, celle où les Croates oustachis avaient légalement pris le pouvoir. Elle y multiplia les événements culturels et commerciaux.

Pour neutraliser les banques boliviennes, l’Ambassade britannique de La Paz organisa huit mois avant le coup d’État un séminaire sur la sécurité informatique. Les diplomates introduisirent la société DarkTrace (créée par les services de sécurité intérieure britanniques) en expliquant que seules les établissements bancaires qui feraient appel à elle pour leur sécurité seraient en mesure de travailler avec la City.

Selon Mark Curtis et Matthew Kennard, les États-Unis ne participèrent pas en tant que tels au complot, mais des fonctionnaires quittèrent la CIA pour le préparer. Ainsi DarkTrace a recruté Marcus Fowler, un spécialiste des cyber-opérations de la CIA, et surtout Alan Wade, ancien chef du Renseignement de l’Agence. L’essentiel du personnel de l’opération était britannique, dont les responsables de Watchman UK, Christopher Goodwin-Hudson (ancien militaire de carrière, puis directeur de la Sécurité de Goldman-Sachs) et Gabriel Carter (membre du très privé Special Forces Club de Knightsbridge s’étant illustré en Afghanistan).

L’historien et le journaliste assurent également que l’Ambassade britannique fournit à l’Organisation des États américains les données qui lui servirent à « prouver » que le scrutin avait été truqué ; rapport qui fut battu en brèche par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) avant de l’être par les Boliviens eux-mêmes lors des élections suivantes.

L’actualité donne raison au travail d’historien de Mark Curtis. Ainsi, en trois ans, depuis le coup d’État en Bolivie (2019), nous avons montré le rôle de Londres dans la guerre du Yémen (2020) et dans celle du Haut-Karabagh (2020).

Le Royaume-Uni mène des guerres courtes et des opérations secrètes, si possible sans que les médias relèvent son action. Il contrôle lui-même la perception que l’on a de sa présence au moyen d’une multitude d’agences de presse et de médias qu’il subventionne en secret. Il créée des conditions de vie ingérables par ceux à qui il les impose. Il les utilise pour exploiter le pays à son avantage. En outre, il peut faire durer le plus longtemps possible cette situation en étant certain que ses victimes feront encore appel à lui, seul capable d’apaiser le conflit qu’il a lui-même créé.


Thierry Meyssan

source : https://www.voltairenet.org









Pourquoi l’OTAN a détruit la Libye il y a dix ans

Syrte


Par Manlio Dinucci

Il y a dix ans, le 19 mars 2011, les forces USA/OTAN initiaient le bombardement aéronaval de la Libye. La guerre fut dirigée par les États-Unis, d’abord via le Commandement Africa, puis par l’OTAN sous commandement USA. En sept mois, l’aviation USA/OTAN effectue 30 mille missions, dont 10 mille d’attaque, avec plus de 40 mille bombes et missiles. L’Italie -avec le consensus multi-partisan du Parlement (Partito democratico au premier rang)- participe à la guerre avec 7 bases aériennes (Trapani, Gioia deL Colle, Sigonella, Decimomannu, Aviano, Amendola et Pantelleria) ; avec des chasseurs bombardiers Tornado, Eurofighter et d’autres, avec le porte-avions Garibaldi et d’autres navires de guerre. Avant même l’offensive aéro-navale, avaient été financés et armés en Libye des secteurs tribaux et groupes islamistes hostiles au gouvernement, et infiltrées des forces spéciales notamment qataris, pour propager les affrontements armés à l’intérieur du pays.

Ainsi est démoli cet État africain qui, comme documentait la  Banque Mondiale en 2010, maintenait “de hauts niveaux de croissance économique”, avec une augmentation annuelle du PIB de 7,5%, et enregistrait “de hauts indicateurs de développement humain” parmi lesquels l’accès universel à l’instruction primaire et secondaire et, pour plus de 40% aux universités. Malgré les disparités, le niveau de vie moyen était en Libye plus haut que dans les autres pays africains. Environ deux millions d’immigrés, en majorité africains, y trouvaient du travail. L’État libyen, qui possédait les plus grandes réserves pétrolifères de l’Afrique plus d’autres en gaz naturel, laissait des marges de profit limitées aux compagnies étrangères. Grâce à l’exportation énergétique, le balance commerciale libyenne avait un excédent de 27 milliards de dollars annuels. Avec de telles ressources l’État libyen avait investi à l’étranger environ 150 milliards de dollars. Les investissements libyens en Afrique étaient déterminants pour le projet de l’Union Africaine de créer trois organismes financiers : le Fonds monétaire africain, avec siège à Yaoundé (Cameroun) ; la Banque centrale africaine, avec siège à Abuja (Nigeria) ; la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli. Ces organismes auraient servi à créer un marché commun et une monnaie unique de l’Afrique.

Ce n’est pas un hasard si la guerre OTAN pour démolir l’État libyen commence moins de deux mois après le sommet de l’Union Africaine qui, le 31 janvier 2011, avait donné son feu vert pour la création dans l’année du Fonds monétaire africain. Le prouvent les e-mails de la secrétaire d’État de l’Administration Obama, Hillary Clinton, mis en lumière ensuite par WikiLeaks : États-Unis et France voulaient éliminer Kadhafi avant qu’il n’utilise les réserves en or de la Libye pour créer une monnaie pan-africaine alternative au dollar et au franc CFA (la monnaie imposée par la France à 14 de ses ex-colonies). Ceci est prouvé par le fait que, avant qu’en 2011 n’entrent en action les bombardiers, ce sont les banques qui entrent en action : elles séquestrent les 150 milliards de dollars investis à l’étranger par l’État libyen, dont la plus grande partie disparaît. Dans la grande rapine se distingue Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires étasunienne, dont Mario Draghi a été vice-président.


Aujourd’hui en Libye les entrées de l’export énergétique se trouvent accaparées par des groupes de pouvoir et des multinationales, dans une situation chaotique d’affrontements armés. Le niveau de vie moyen de la majorité de la population s’est effondré. Les immigrés africains, accusés d’être “des mercenaires de Kadhafi”, ont été emprisonnés jusque dans des cages de zoo, torturés et assassinés. La Libye est devenue la principale voie de transit, aux mains de trafiquants d’êtres humains, d’un chaotique flux migratoire vers l’Europe qui a provoqué beaucoup plus de victimes que la guerre de 2011. À Tawerga les milices islamistes de Misrata soutenues par l’OTAN (celles qui ont assassiné Kadhafi en octobre 2011) ont accompli un véritable nettoyage ethnique, contraignant presque 50 mille citoyens libyens à fuir sans pouvoir y revenir. De tout cela est responsable aussi le Parlement italien qui, le 18 mars 2011, engageait le Gouvernement à “adopter toute initiative (c’est-à-dire l’entrée en guerre de l’Italie contre la Libye) pour assurer la protection des populations de la région”.

Manlio Dinucci


traduction Marie-Ange Patrizio 















Espionnage et intimidations

Lobby israélien, le documentaire interdit

Une enquête menée par la chaîne qatarie Al-Jazira dévoile les méthodes des groupes de pression américains favorables à Israël. Mais, soucieux de ne pas s’aliéner ces organisations dans son contentieux avec l’Arabie saoudite, le Qatar a gelé la diffusion du reportage.

                                 par Alain Gresh 

À l’écran, il a tout du parfait gentleman. Malgré sa dégaine d’étudiant, James Anthony Kleinfeld, jeune Britannique juif bien sous tous rapports, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, parlant six langues, dont le néerlandais et le yiddish, s’orientant sans difficulté dans les arcanes des conflits au Proche-Orient, trouverait facilement sa place dans les bureaux d’un ministère des affaires étrangères occidental ou d’un think tank renommé. Pour l’heure, il a d’autres desseins : s’investir dans les organisations américaines favorables à Israël. Il est recruté par The Israel Project (TIP), qui s’occupe de soigner l’image d’Israël dans les médias. Accueilli à bras ouverts du fait de ses compétences, il côtoie durant cinq mois le gratin des responsables d’associations engagées dans la défense inconditionnelle d’Israël, notamment du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) (1). Il fraie avec eux dans les cocktails, congrès, conventions, stages de formation pour militants, se liant avec les uns et les autres. Avenant, chaleureux, efficace, il gagne la confiance de ses interlocuteurs, qui lui parlent à cœur ouvert, laissant au vestiaire la langue de bois et les « éléments de langage » convenus. Et leurs confidences sont explosives...

Cliquer sur le lien pour lire la suite de l'article.


Voir la section Docus-Interview pour visionner le documentaire en 4 parties.


ou sur le site de l' UJFP (union Juive Française pour la paix)


















3ème guerre mondiale ? La toile d’araignée gigantesque des bases militaires US enserre la Russie mais aussi la Chine et le monde entier.

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Sous le titre: “Les USA sont le pays qui a probablement le plus de bases militaires à l’étranger que tout autre peuple, nation ou empire de toute l’Histoire,” The Nation, précise: “Avec l’armée américaine ayant retiré beaucoup de ses forces d’Irak et d’Afghanistan, la plupart des Américains seraient pardonnés d’ignorer que des centaines de bases américaines et des centaines de milliers de troupes américaines encerclent toujours le globe. Bien que peu de gens le sachent, les États-Unis garnissent la planète comme aucun autre pays dans l’histoire, et les preuves sont visibles du Honduras à Oman, du Japon à l’Allemagne, de Singapour à Djibouti.”
Au moment où les USA ne se contentent plus de menacer la Russie mais s’attaquent aussi à la Chine, pour ne parler que des plus grandes puissances, il est intéressant de faire le tour de l’implantation américaine militaire dans le monde et des dangers que cette gigantesque et terrifiante toile d’araignée guerrière fait courir sur le monde avec le risque toujours plus grand d’une troisième guerre mondiale.
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A noter que les bases indiquées sur cette carte ne sont que des bases de l’OTAN et non pas les bases américaines dans leur ensemble, d’où la différence entre la carte d’encerclement de la Chine dans le Pacifique en haut, et les bases [de l’OTAN] répertoriées dans le Pacifique face à la Russie, ci-dessus. Mais nul n’ignore que l’OTAN n’est qu’un faux-nez de la puissance militaire américaine, en partie alimenté par ses vassaux.
Une carte plus générale du monde donnera une idée de l’ampleur de la domination militaire américaine sur l’ensemble du globe. Les États-unis sont un empire guerrier qui vit principalement, d’une part sur la guerre et ses sous-produits, et d’autre part sur le dollar, mais cette autre volet de l’impérialisme américain pourrait faire l’objet d’un autre article.

                                               


“Chercheur et ancien consultant de la CIA, Chalmers Johnson l’a bien décrit quand il écrivait en 2004: «Contrairement aux autres peuples, la plupart des Américains ne reconnaissent pas – ou ne veulent pas reconnaître – que les États-Unis dominent le monde par leur puissance militaire. En raison du secret du gouvernement, nos citoyens ignorent souvent que nos garnisons entourent la planète.” Poursuivait David Vine , l’auteur de l’article cité plus haut. Un article daté de septembre 2015 qui n’a pas pris une ride. Au contraire, les USA n’ont cessé d’amplifier leur présence militaire partout dans le monde depuis cette date.
Mais chacun sait, cela est inculqué à tout Européen dés sa naissance, que si les USA se répandent partout avec leurs armes les plus dangereuses, les plus massivement létales, et les plus sophistiquées, c’est uniquement pour faire la paix! La “pax americana” se fait par intimidation ou sinon à la bombe! même atomique! Voilà la signature de la paix à l’américaine!
Des chiffres ahurissants
“Bien qu’il n’y ait pas de bases étrangères autonomes situées de façon permanente aux États-Unis, il y a maintenant environ 800 bases américaines à l’étranger. Soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale et 62 ans après la guerre de Corée, il existe toujours 174 «sites de base» américains en Allemagne, 113 au Japon et 83 en Corée du Sud, selon le Pentagone. Des centaines d’autres pointent la planète dans environ 80 pays, y compris l’Arabie et l’Australie, Bahreïn et la Bulgarie, la Colombie, le Kenya et le Qatar, parmi beaucoup d’autres endroits. Bien que peu d’Américains s’en rendent compte, les États-Unis ont probablement plus de bases à l’étranger que n’importe quel autre peuple, nation ou empire de l’histoire.”
[…] “Nos 800 bases en dehors des 50 états et Washington, D.C., sont de toutes tailles et formes. Certaines sont des villes «Little Americas» comme la base aérienne de Ramstein en Allemagne, la base aérienne de Kadena à Okinawa et la base navale et aérienne peu connue de Diego Garcia dans l’océan Indien. Celles-ci ont une infrastructure remarquable, y compris des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques, des complexes de logement, et un éventail de commodités souvent appelées «Burger Kings et bowling». Parmi les plus petites installations américaines dans le monde il y a les bases nénuphars, les «Lieux de sécurité coopératifs», qui abritent des drones, des avions de surveillance ou des armes et des fournitures prépositionnées. Celles-ci sont de plus en plus présentes dans certaines parties d’Afrique et d’Europe de l’Est, elles comblent la présence militaire américaine.”
“Les autres installations dispersées à travers la planète comprennent les ports et aérodromes, les complexes de réparation, les zones d’entraînement, les installations nucléaires, les sites d’essais de missiles, les arsenaux, les entrepôts, les casernes, les écoles militaires, les postes de communication. Les hôpitaux militaires et les prisons, les centres de réadaptation, les bases paramilitaires de la CIA et les services de renseignement (y compris les anciennes prisons de la CIA) doivent également être considérés comme faisant partie de notre nation de base en raison de leurs fonctions militaires. Même les stations militaires américaines et les zones de loisirs dans des endroits comme les Alpes bavaroises et à Séoul, en Corée du Sud, sont des bases d’une sorte. Dans le monde entier, l’armée gère plus de 170 terrains de golf.”
Dans cet article il n’est pas fait mention des bases d’espionnage, l’espionnage de Google qui a des accords dans ce sens avec le Pentagone, les grandes oreilles qui espionnent les gens de toute la planète dans leur vie tant publique que privée… Un espionnage d’une ampleur comme il n’en n’a jamais existé dans toute l’Histoire et qui permettent à ceux qui détiennent le pouvoir, toutes les persécutions et tous les abus, mais les USA ne sont pas seuls dans cette traque implacable contre la liberté d’opinion et la vie privée et cela dépasse la voie militaire même si cela en fait aussi partie. Une traque de chaque instant qui permet de mettre en accusation n’importe quel gêneur du pouvoir, au moment propice, en cas de besoin.
“La présence du Pentagone à l’étranger est encore plus importante. Il y a des troupes américaines dans environ 160 pays et territoires étrangers, y compris un petit nombre de marines gardant des ambassades et des déploiements plus importants de formateurs et de conseillers comme les quelque 3 500 qui travaillent actuellement avec l’armée irakienne. Et n’oubliez pas les 11 porte-avions de la marine. Chacun devrait être considéré comme une sorte de base flottante, ou selon la Marine: “quatre acres et demi de territoire souverain des États-Unis.” Enfin, au-dessus des mers, on trouve une présence militaire croissante dans l’espace.”
“Les États-Unis ne sont toutefois pas le seul pays à contrôler des bases militaires en dehors de leur territoire. La Grande-Bretagne a toujours environ sept bases et la France cinq dans ses anciennes colonies. La Russie en compte environ huit dans les anciennes républiques soviétiques. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les “Forces d’autodéfense” du Japon ont une base étrangère à Djibouti dans la Corne de l’Afrique, à côté des bases américaines et françaises.
La Corée du Sud, l’Inde, le Chili, la Turquie et Israël auraient chacun au moins une base étrangère”, poursuit David Vine. “Il y a également des rapports que la Chine pourrait chercher sa première base à l’étranger. Au total, ces pays comptent probablement une trentaine d’installations à l’étranger, ce qui signifie que les États-Unis comptent environ 95% des bases étrangères du monde.”
Le Moyen-Orient confluent de tous les conflits
Et en effet, la Chine a maintenant, elle aussi, sa base à Djibouti! A Djibouti, face à la péninsule arabique, il y a maintenant, en plus des bases japonaise, américaine et française, une base chinoise. Gros scandale pour le Pentagone! Car les bases de ses vassaux que sont le Japon et la France, ne peuvent que conforter l’impérialisme américain dans cet extrême Moyen-Orient, objet de toutes les convoitises, mais la Chine ? Quelle audace d’avoir osé s’y installer!
C’est “grâce” à la Seconde guerre mondiale que les USA ont pu s’implanter un peu partout. La guerre de Corée et la chute de l’Empire soviétique lui ont donné les coudées franches pour poursuivre au pas de charge son extension militaire, comme une toile d’araignée géante qui enserre le globe tout entier!
[…]“En 1945, l’armée américaine construisait des installations de base au rythme de 112 par mois. À la fin de la guerre, le total mondial a dépassé les 2 000 sites. En cinq ans seulement, les États-Unis avaient développé le premier réseau de bases véritablement mondial de l’histoire, occultant largement celui de l’Empire britannique sur lequel «le soleil ne se couche jamais». Après la guerre, l’armée a ramené à environ la moitié ses installations mais a maintenu ce que l’historien George Stambuk appelait une «institution permanente» de bases à l’étranger. Leur nombre a augmenté pendant les guerres en Corée et du Vietnam, se déclinant après chacune d’entre elles. Au moment de l’implosion de l’Union Soviétique en 1991, il y avait environ 1600 bases américaines à l’étranger, avec environ 300 000 soldats américains postés en Europe.”
Bien que le nombre de bases à proprement parler, ait diminué depuis, le nombre le pays impactés par au moins une base militaire américaine a doublé:
[…] Depuis la chute de l’empire soviétique “le nombre de pays ayant des bases américaines a pratiquement doublé, passant de 40 à 80. Ces dernières années, le «pivot du Pacifique» du président Obama a entraîné des milliards de dollars en Asie où l’armée avait déjà des centaines de bases et des dizaines de milliers d’hommes de troupes. D’autres milliards ont été investis dans la construction d’une infrastructure de base permanente inégalée dans chaque pays du Golfe persique, à l’exception de l’Iran [d’où l’une des raisons de la haine des Américains pour l’Iran ndMPI]. En Europe, le Pentagone a dépensé des milliards de plus en érigeant de nouvelles bases coûteuses en même temps qu’il en fermait d’autres.”
[…] “À l’origine, la stratégie consistait à soutenir que les États-Unis devraient maintenir de grandes concentrations de forces et de bases militaires aussi près que possible de l’Union soviétique pour “contenir” son envie supposée de se développer.
Mais la disparition de cette superpuissance n’a fait aucune différence dans la stratégie.  […] Deux décennies après la disparition de l’Union soviétique,  l’ensemble de la sphère politique ne se pose aucune questions à propos des bases implantées à l’étranger et des forces déployées à l’étranger, considérant qu’elles sont essentielles à la protection du pays.
La guerre vecteur de paix?.. ou plutôt de profits!
De Georges W. Busch à Obama et même avant, le même culot: tous ces présidents et leurs prétendues “oppositions” ont osé affirmer que cette couverture militaire mondiale était déployée au profit de la paix, alors que les guerres ne cessent jamais d’un endroit à l’autre, avec toujours les USA au centre des conflits. Cette doxa est répercutée en permanence à travers les médias du monde entier en un vaste lavage de cerveaux. Une présence à l’étranger qui coûtait “au moins 85 milliards de dollars en 2014, soit plus que le budget discrétionnaire de tous les organismes gouvernementaux, à l’exception du ministère de la Défense lui-même. Si la présence américaine en Afghanistan et en Irak est incluse, ce projet de loi atteint 156 milliards de dollars ou plus.” explique David Vine. Mais des milliards de dollars qui rapportent des sommes exorbitantes aux industries de l’armement, aux banques et à leurs sous-traitants et dérivés.
[…] “Bien que les bases puissent être coûteuses pour les contribuables, elles sont extrêmement rentables pour les corsaires du pays de la guerre du XXIe siècle comme DynCorp International et l’ancienne filiale de Halliburton, KBR. Comme l’a noté Chalmers Johnson, «nos installations à l’étranger apportent des profits aux industries civiles», qui gagnent des milliards de contrats chaque année pour «construire et maintenir nos avant-postes éloignés».”
Car, en effet, ce sont les grandes firmes privées, de l’armement, de la haute finance, de l’énergie etc., qui dirigent la politique états-unienne et ses objectifs militaires. L’exercice du pouvoir par Trump en est l’illustration définitive si cela était encore nécessaire. Trump qui a bien compris qu’il était inutile de se dresser contre les grands consortiums de l’énergie et de l’armement et qui poursuit, malgré ses discours de campagne, la même politique impérialiste que ses prédécesseurs.
[…] “Aux États-Unis, l’investissement des contribuables dans la construction et l’entretien de bases outre-mer signifie des investissements dans des secteurs comme l’éducation, le transport, le logement et la santé, bien que ces industries soient plus avantageuses pour la productivité économique globale et créent plus d’emplois par rapport aux dépenses militaires équivalentes. Pensez à ce que coûteraient 85 milliards de dollars par année pour reconstruire l’infrastructure civile en ruine du pays.”
[Et puisqu’on nous rebat les oreilles aujourd’hui sur la journée de la femme:] “on estime”, explique l’auteur,  “que 30% des femmes militaires sont victimes pendant leur séjour dans l’armée et un nombre disproportionné de ces crimes se produisent dans des bases à l’étranger. À l’extérieur des portes de la base, dans des endroits comme la Corée du Sud, on trouve souvent des industries de prostitution abusives axées sur le personnel militaire américain.
Dans le monde entier, les bases ont causé des dommages environnementaux généralisés en raison de fuites toxiques, d’accidents et, dans certains cas, de déversement délibéré de matières dangereuses. Les crimes des GI a longtemps irrité les habitants. À Okinawa et ailleurs, les troupes américaines ont commis à plusieurs reprises des actes horribles de viol contre les femmes locales. Du Groenland à l’île tropicale de Diego Garcia, l’armée a déplacé les populations locales de leurs terres pour construire ses bases.
Contrairement à la rhétorique fréquemment invoquée sur la diffusion de la démocratie, les militaires ont montré une préférence pour l’établissement de bases dans des États non démocratiques et souvent despotiques comme le Qatar et Bahreïn.”
Les bases US sources principales de guerres
[…] “Il n’est également pas du tout prouvé que les bases renforcent la sécurité nationale et la paix mondiale de quelque manière que ce soit. En l’absence d’un superpuissance ennemie, l’argument que des bases installées à des milliers de kilomètres des côtes américaines soient nécessaires pour défendre les États-Unis – ou même ses alliés – est un argument difficile à faire valoir. Au contraire, la collection mondiale de bases a généralement permis le lancement d’interventions militaires, de frappes de drones et le choix de guerres qui ont entraîné des catastrophes répétées, coûtant des millions de vies humaines et des destructions incalculables du Vietnam à l’Irak.”
Des millions de vies humaines et des destructions incalculables qui continuent depuis 2015, -date de cet article- jusqu’à aujourd’hui en 2018, à travers le soutien US au terrorisme islamique, dans tout le Moyen-Orient, en Libye, en Syrie, au Liban etc., à travers les faits de guerre mais aussi par l’immigration et ses conséquences, avec des répercussions en Europe, en Afrique, en Asie et même aux USA, dans le monde entier, mais la France est l’un des pays les plus visés en Europe. Et ce terrorisme islamique et cettte immigration sauvage musulmane découle directement de la politique internationale et militaire américaine.
“En rendant plus facile le fait de mener des guerres étrangères, les bases à l’étranger ont fait en sorte que l’action militaire soit une option de plus en plus attrayante – souvent la seule option imaginable – pour les décideurs américains. […] Il est également douteux que ces bases augmentent réellement la sécurité des pays hôtes. La présence de bases américaines peut transformer un pays en une cible explicite pour les puissances étrangères ou les militants – tout comme les installations américaines ont mis en danger les Américains à l’étranger.
“De même, plutôt que de stabiliser des régions dangereuses, les bases étrangères attisent souvent les tensions militaires et découragent les solutions diplomatiques aux conflits. Placer des bases américaines près des frontières de pays comme la Chine, la Russie et l’Iran, par exemple, augmente les menaces à leur sécurité et les encourage à réagir en stimulant leurs propres dépenses et activités militaires. Imaginez comment les dirigeants américains réagiraient si la Chine devait construire une seule petite base au Mexique, au Canada ou dans les Caraïbes. Notamment, au moment le plus dangereux de la guerre froide – la crise des missiles de Cuba en 1962 – cette menace a tourné autour de la construction de missiles nucléaires soviétiques à Cuba, à environ 90 milles de la frontière américaine.
“La création et le maintien de tant de bases américaines à l’étranger encouragent également les autres nations à construire leurs propres bases étrangères dans ce qui pourrait rapidement devenir une «base de base». Les bases [US] près des frontières de la Chine et de la Russie sont particulièrement menaçantes. Les responsables américains peuvent insister sur le fait que la construction d’un plus grand nombre de bases en Asie de l’Est est un acte défensif destiné à assurer la paix dans le Pacifique, mais dire cela aux Chinois est très mal perçu. Les dirigeants de ce pays ne sont sans doute pas «rassurés» par la création de bases supplémentaires entourant leurs frontières. Contrairement à l’affirmation selon laquelle de telles installations augmentent la sécurité mondiale, elles tendent à augmenter les tensions régionales, augmentant le risque de confrontation militaire future.
En ce qui concerne la Chine, elle peut se faire du soucis à cause de l’encerclement américain qu’elle subit au large de ses côtes; en effet, en cas de conflit, l’armée chinoise qui ne cesse de se moderniser, aurait beaucoup de mal à rejoindre l’Océan, bloquée qu’elle serait pas la menace des bases américaines tout le long de ses côtes. Or la tension monte entre les deux États ces jours-ci, (mars 2018) avec les taxations imposées par le président Trump sur l’acier et l’aluminium , les deux matières premières dont la Chine est le principal fournisseur.
“De la sorte, tout comme la guerre contre le terrorisme est devenue un conflit mondial qui sème la terreur, la création de nouvelles bases américaines pour se prémunir contre de futures menaces chinoises ou russes risque de devenir une prophétie auto-réalisatrice. Ces bases peuvent finalement contribuer à créer la menace même contre laquelle elles sont supposées être conçues. En d’autres termes, loin de rendre le monde plus sûr, les bases américaines peuvent réellement rendre la guerre plus probable et le pays moins sûr. “[…]
Retour à la course aux armements
Cela se vérifie à travers la course à l’armement telle qu’il est sans cesse dénoncé par les Russes qui sont bien obligés de se prémunir contre les missiles stationnés en UE et dirigés contre leur pays. Les USA ont rompu délibérément et unilatéralement, par le fait, les traités de non prolifération des armes atomiques qui avaient été conclus entre la Russie et les USA. De ce fait la Russie perfectionne sans cesse ses armes. Mais la Russie n’est pas seule à suivre les USA dans leur course folle à l’armement, la Chine et l’Inde, pour le moins, sont dans la course.
Pour conclure son article, David Vine rappelle le discours d’adieu du président Dwight D. Eisenhower en 1961:
Il “a mis en garde la nation contre les effets insidieux économiques, politiques et même spirituels de ce qu’il appelait le «complexe militaro-industriel». Ce vaste état de sécurité nationale imbriqué né de la Seconde Guerre mondiale. Comme nous l’a rappelé le travail de Chalmers Johnson en ce nouveau siècle, notre collection de bases vieille de 70 ans montre comment, malgré l’avertissement d’Ike, les États-Unis sont entrés dans un état de guerre permanent avec une économie, un gouvernement et un système mondial de pouvoir enchevêtré dans les préparatifs de futurs conflits. Source des citations  – Traduction: E. Defresne
David Vine est professeur adjoint d’anthropologie à l’American University, à Washington, DC. Il est l’auteur de “Island of Shame” ( L’île de la honte) : L’histoire secrète de la base militaire américaine de Diego Garcia (Princeton University Press, 2009). Il a écrit pour le New York Times, le Washington Post, le Guardian et Mother Jones, entre autres. David Vine est l’auteur du livre de référence, “Base Nation”, paru en 2016, sur les bases militaires américaines à travers le monde, ce qui en fait l’un des plus grands spécialistes de la question. Un travail fondé sur des années de recherche. Il explique comment ces bases ne servent pas la sécurité ou les meilleurs intérêts de l’Amérique, mais plutôt la colère et font que beaucoup dans ces pays occupés se lèvent et exigent que l’Amérique rentre chez elle. Il souligne également que les coûts d’entretien de ces bases avec des centaines de milliers de soldats américains et leurs familles font que les besoins du peuple américain “à la maison” sont négligés. Mais il semble que les intérêts privés pour lesquels se battent les soldats américains priment sur les intérêts publics de la nation américaine. Son livre n’a, apparemment, pas été traduit en français.
Par : Emilie Defresne











Un fonctionnaire de l’ONU lève le voile sur l’impasse actuelle







par Patrice-Hans Perrier
Le Québécois André Sirois, juriste et fonctionnaire à l’ONU, aurait bien des choses à dire sur la corruption qui y règne.
Rien ne va plus à l’ONU, une organisation mondialiste qui n’arrive pas à faire consensus à l’intérieur de ses murs et à l’extérieur. Le Québécois André Sirois s’est qualifié devant 4 000 candidats pour aboutir au département des conférences de l’ONU. Son nouveau poste de traducteur juridique lui aura permis de prendre le pouls de l’intérieur d’une institution qui est le lieu de multiples affrontements.

L’ONU arbitre des conflits à l’international

André Sirois a eu la chance de mettre sur pied le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), une instance qui a démarré en novembre 1994. Ce tribunal était placé sous l’égide du Conseil de sécurité des Nations Unies afin de juger les individus responsables d’actes de génocide, ainsi que d’autres violations graves du droit international humanitaire, tout cela dans le contexte des extraordinaires violences qui se sont déroulées à cette époque au Rwanda.

L’ONU ne donne pas l’exemple à l’interne

André Sirois affirme, dans le cadre d’un entretien mené auprès du média alternatif Le Bonnet des Patriotes, le 4 novembre à l’Hôtel des Gouverneurs à Montréal, qu’il a été obligé de dénoncer son chef hiérarchique d’alors, le greffier du TPIR, en raison de nombreux vices de procédures et dysfonctionnements de cet appareil judiciaire.
Il a gagné sa cause au sein des instances internes de l’ONU et cette victoire aura permis de remettre en cause le système de justice de l’ONU, une machine qui ne fonctionne qu’à l’interne et qui n’a de comptes à rendre à personne.
Cette victoire a fait en sorte qu’un grand nombre d’employés de l’ONU, actifs aux quatre coins du monde, prenne contact avec M. Sirois pour qu’il agisse comme conseiller juridique. C’est ainsi qu’il a représenté des employés, des syndicats et des fournisseurs qui avaient été lésés dans leurs droits par cet organisme qui fonctionne comme une sorte de gouvernement mondial en formation.
Il en a profité pour expliquer aux journalistes du Bonnet des Patriotes que la hiérarchie de l’organisation a fini par le prendre en considération, craignant l’impact de son influence grandissante auprès des employés et des cadres. Jusqu’aux membres du cabinet du Secrétaire général qui avait peur qu’il puisse sévir contre les entourloupettes administratives qui sont légion là-bas.

Une corruption généralisée

André Sirois a, aussi, levé le voile sur le fait que les employés de l’ONU n’ont pas les moyens de se faire représenter à l’externe dans un contexte où leur employeur représente une sorte de monarque qui ne dépend pas des juridictions nationales ou internationales habituelles.
Ils ne peuvent donc pas recourir à des instances telles que la Commission des normes du travail du Québec afin de défendre leurs droits les plus élémentaires. Cette situation en dit long sur l’opacité qui règne au sein d’une institution qui a le culot d’édicter une foule de recommandations auprès de nos gouvernements.
Le principal intéressé s’était déjà manifesté auprès des grands médias, il y a trois années de cela, pour témoigner d’une affaire de viols commis par des employés de l’ONU qui n’avait jamais été jugée selon les règles de l’art. M. Sirois représente les lanceurs d’alerte au sein d’une institution où règne l’omerta et un état de déliquescence qui semble défier l’entendement. Il rapportait à cet effet qu’il y a trop de gens incompétents, qu’il n’y a pas de reddition de comptes et que les chefs de service font du marchandage politique.

L’ONU est un terrain de jeu où règne l’incompétence

André Sirois estime que les Nations Unies subissent le joug d’une velléité de contrôle provenant de certains groupes de pression (pays ou lobbies puissants) qui veulent influencer les travaux de rédaction des nombreuses résolutions et autres programmes qui sont un peu la marque de commerce de l’organisation. Par ailleurs, la philosophie des droits de l’homme et l’esprit chartiste qui y règnent font en sorte que l’organisation embauche des gens totalement incompétents.
En effet, après avoir pris en compte la répartition géographique, l’égalité des sexes, l’égalité des chances pour les handicapés, et bien d’autres critères, il ne reste plus de latitude pour évaluer un candidat en fonction de ses capacités réelles. Il s’agit d’une situation qui nous rappelle un peu ce qui se trame au sein de l’Hôtel de Ville de Montréal.

                                                  




















ONU / Le discours de l’Arabie Saoudite sur les droits de l’homme en Syrie est une blague…




intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Dr Bachar al-Jaafari 

Monsieur le Président,
Le niveau de surréalisme atteint par ce que nous venons d’entendre est vraiment admirable. Je suis surpris que l’ambassadeur saoudien n’ait pas soumis, au nom de son pays, un projet de résolution déclarant sa candidature au « Prix de l’utopie politique », vu son discours plagiant Platon dans sa « Cité idéale », suivi des absolutions ou châtiments distribués aux uns et aux autres, à la manière d’un Père Noël gratifiant des enfants assoupis.
L’ère des prophéties est révolue, mon cher collègue. Il est temps de vous réveiller et de revenir à la réalité. Je vous conseille de laisser Platon reposer en paix et de témoigner d’un peu d’humilité ; car l’humilité est la vertu des sages, tandis que la surenchère, l’irréalisme et le surréalisme mènent à l’arrogance.
L’arrogance qui fait que mon collègue, ambassadeur de l’Arabie saoudite, parle au nom du peuple syrien. Y a-t-il une situation plus surréaliste que celle-ci ? Il se voit comme le représentant du peuple syrien auprès des Nations Unies, lequel peuple est représenté ici par un ambassadeur syrien qui vous parle en ce moment même. Si ce n’est pas du surréalisme, c’est un cas de dédoublement de la conscience.
Monsieur le Président,
La délégation de mon pays réaffirme l’attachement de la République arabe syrienne à la promotion et à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales de tous les Syriens, conformément à la Constitution syrienne ainsi qu’aux dispositions de la Charte des Nations Unies et du droit international.
À ce propos, je tiens à rappeler que la Syrie a collaboré activement à la création du Conseil des droits de l’homme et qu’aujourd’hui, plus que jamais, elle refuse que ses mécanismes, ses rapports et ses représentants spéciaux soient exploités pour nuire à certains États en particulier ; position partagée par nombre d’autres États épris de paix et gardant foi en ces mêmes dispositions.
Et c’est dans ce même contexte que la délégation de mon pays réaffirme son rejet total de tout le contenu du projet de résolution saoudien L.50, qu’il s’agisse des paragraphes préliminaires ou des paragraphes de travail, pour de nombreuses raisons. En voici quelques unes :
Premièrement : C’est un projet de résolution politique par excellence. D’une part, il traduit l’hostilité profonde des autorités saoudiennes à l’égard de mon pays et révèle la politique flagrante du « deux poids, deux mesures » de certains États Membres cherchant à servir leurs propres agendas politiques en ciblant l’État syrien, calomniant ses institutions, entravant les efforts consentis en vue d’une solution politique à la crise, via le dialogue entre Syriens et certainement pas via le dialogue entre Syriens et Saoudiens.
D’autre part, il s’inscrit dans la continuité des efforts visant à remonter le moral des organisations terroristes et de leurs partisans, suite aux succès de l’État syrien et de ses alliés dans leur lutte contre le terrorisme et leur confrontation à ses sponsors ; parmi lesquels, comme vous le savez tous, l’Arabie saoudite, Israël, le Qatar, et bien d’autres co-auteurs de ce projet de résolution.
Deuxièmement : Nous ne pouvons que regretter le niveau désastreux atteint par l’Organisation des Nations Unies, une réalité à laquelle les pères fondateurs ne s’attendaient certainement pas, même dans leurs pires cauchemars, vu que le gouvernement de l’État chargé par ses employeurs de la présentation de ce projet, i.e. l’Arabie saoudite, est le dernier à pouvoir parler des droits de l’homme.
En effet, le discours de l’Arabie saoudite sur les droits de l’Homme est une blague, parce que comme vous le savez aussi, elle est dépourvue des critères les plus élémentaires du respect de ces droits. Il nous suffit de rappeler qu’elle ne fait pas partie du « Pacte international relatif aux droits civils et politiques », tandis que la Syrie en fait partie depuis 1969.
Autrement dit, en Syrie, nous sommes à des années lumières de l’Arabie saoudite, comme en témoignent les pratiques quotidiennes des autorités saoudiennes et leurs violations flagrantes des droits de l’homme à l’intérieur ou à l’extérieur de leur territoire. Des pratiques rendues au point de transformer leurs résidences diplomatiques en centres de détention et de liquidation des opposants, sauvagement et en plein jour. Tel est le concept saoudien de la diplomatie !
Sans oublier que les crimes commis par les autorités saoudiennes ne se limitent pas à leurs ressortissants, mais sont une menace pour la paix et la sécurité internationales du fait de leur soutien multiforme au terrorisme, notamment en Syrie, et du fait de la propagation de l’idéologie extrémiste wahhabite, nuisible aux Arabes et à l’Islam et principale inspiratrice du terrorisme, de la haine et du rejet de l’autre, notamment de la femme.
Ce n’est un secret pour personne que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les autorités saoudiennes contre les civils du Yémen, ont coûté la vie à des milliers de femmes et d’enfants et détruit les infrastructures de ce pays frère que nous, Arabes, considérons à l’origine de notre arabité ; raison qui fait qu’il est ciblé.
Par conséquent, ce projet de résolution révèle l’aggravation de la schizophrénie au sein de la délégation présentatrice saoudienne. En effet, il y est question de l’organisation d’élections, de Constitution, de Parlement, d’un rôle accordé aux femmes de Syrie, etc. Autant d’éléments profondément enracinés dans la société syrienne depuis l’époque de la reine Zénobie à Palmyre, il y a 2000 ans, mais, autant d’éléments que l’Arabie saoudite n’a jamais accordés à ses citoyens. Et le citoyen qui, en tant qu’opposant, réclamerait ces choses à partir de l’étranger, subirait le sort de celui qui a été convoqué au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul…
Le comble de l’ironie est que la délégation saoudienne s’est opposée, ici-même, à l’adoption d’articles inscrits dans des projets de résolution concernant la liberté de la presse et la protection des journalistes, alors qu’elle a ajouté tout un paragraphe sur la protection des journalistes, en Syrie, dans son projet de résolution L.50. L’important pour les autorités saoudiennes est donc la protection des journalistes en Syrie ; partout ailleurs, ni la protection des journalistes, ni la liberté d’opinion ou d’expression ne posent problème.
Troisièmement : L’hypocrisie flagrante de certains auteurs de ce projet de résolution, des auteurs citoyens d’États prétendument soucieux de la démocratie, des droits de l’homme, de l’État de droit et de la lutte contre le terrorisme, mais qui n’ont jamais rien fait pour mettre fin au soutien des autorités saoudiennes au terrorisme dans le monde, ni pour présenter un quelconque projet de résolution concernant les terribles violations des droits de l’homme à l’intérieur et à l’extérieur du royaume saoudien.
Quatrièmement : Nombre de pays ayant participé à l’élaboration de ce projet de résolution, notamment  ceux impliqués dans la « Coalition internationale » menée par les États-Unis, violent les droits de l’homme en Syrie.
Viols par occupation, agressions, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Crimes commis directement, par ladite Coalition internationale ayant entraîné la mort de milliers de civils syriens, principalement des femmes et des enfants, et la destruction des infrastructures. Ou crimes commis indirectement, par le soutien accordé aux organisations terroristes ; par le recrutement, le financement et l’acheminement de terroristes étrangers vers le territoire syrien ; par le silence adopté sur les pratiques des gouvernements soutenant le terrorisme ; par les mesures économiques coercitives unilatérales et illégitimes, imposées à la Syrie par les gouvernements de certains pays membres de cette organisation, mesures privant les Syriens de certains de leurs besoins essentiels, médicaments ou autres…
En conclusion, Monsieur le Président,
La Syrie endure depuis des années des pratiques de certains gouvernements et a payé un lourd tribut afin de préserver sa souveraineté, son indépendance, son unité et son intégrité territoriale. Autant de raisons qui font que nous appelons à voter contre ce projet de résolution ou, du moins, à ne pas participer au vote.
Pour nous, voter en sa faveur est un acte hostile envers la République arabe syrienne, lequel dispense ses co-auteurs de contribuer à la recherche d’une solution politique et les autorise à empêcher la reconstruction.
Par ailleurs, tout en réaffirmant notre rejet total de ce projet de résolution et sans négliger les motivations de ses co-auteurs, nous tenons à souligner qu’ils y ont inclus des éléments qui ne relèvent pas du mandat de cette commission, tels que les éléments des paragraphes 9, 31, 32, en rapport avec l’OIAC, organisation indépendante, le mécanisme d’enquête et son financement concernant tous les pays membres, à partir de 2020.
C’est pour toutes ces raisons que la délégation de mon pays demande que ce projet soit intégralement mis aux voix et invite les États Membres à voter contre ou à ne pas y participer.
Je demande que cette déclaration soit considérée comme un document officiel de la présente séance.
Merci Monsieur le Président.
Dr Bachar al-Jaafari

Délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies












Les origines cachées de la construction 

européenne


Comme le dit un proverbe chinois, « les choses les plus pénibles à apprendre sont aussi celles qu’on a le plus intérêt à savoir ». C’est exactement le but de cette conférence, présentée de façon attractive avec un support vidéo.
Elle vous donnera des informations, toujours parfaitement vérifiables, qui vous stupéfieront désagréablement, mais qui vous permettront de comprendre enfin pourquoi l’Union européenne ne correspond pas du tout au conte de fées que l’on vous a enseigné.
Cette conférence de François Asselineau, président fondateur de l’Union Populaire Républicaine, a été enregistrée le 24 avril 2014 à la maison des mines à Paris.
Voici la version épurée de 2h09 quand même 😅 


Pour les plus courageux voici la conférence dans son intégralité (4h03)




















Lettre confidentielle de Vladimir à Donald 😉







Une lettre confidentielle de Vladimir à Donald vient d’être interceptée et décryptée par mes services. Elle traite des élections de mi-mandat, mais pas que…..
 Bonne lecture.
 DD

***

Vladimir                                                                                                                                             Moscou le 1 Novembre 2018
Résidence présidentielle du Kremlin
Place Rouge, Moscou
mail: jamesb007@russia.net
             Mon cher Donald,
A quelques jours des élections de mi-mandat, importantes pour votre avenir politique, et malgré les sanctions dont vous avez pu gratifier mon pays au cours des deux dernières années, je viens vous présenter mes vœux les plus sincères de succès pour le 6 novembre.
Mes services, qui suivent de près votre campagne électorale plutôt mouvementée et violente, avec ses habituels coups tordus, relayés par une presse occidentale à «l’impartialité indiscutable»…., mes services, donc, me rapportent que le résultat pourrait être serré. Soyons clairs, mon administration suit mais ne s’ingère pas. Rassurez bien vos  «complotistes», démocrates et  journalistes de tous poils, qui voient le mal partout,  (surtout quand ils perdent.….)
Si cela peut vous faire plaisir, les rapports me disent que, sauf «accident de dernière minute», vous conserveriez le contrôle du Sénat avec 51 à 53 sénateurs sur 100; que les Républicains devraient emporter entre 25 et 29 postes de gouverneurs (sur 50) mais que, pour la chambre des représentants, le résultat reste incertain. Votre camp est crédité, en effet, de 210 à 220 sièges sur 435. En clair, vous pouvez encore gagner la chambre de justesse ou la perdre de très peu. Nous verrons dans quelques jours si ces pronostics s’avèrent exacts.
Personnellement, je vous souhaite un «carton plein» comme en 2016: Sénat, Chambre et gouverneurs, ce qui vous permettrait d’envisager plus sereinement une réélection en 2020.
Cela vous laisserait aussi les mains plus libres pour continuer l’excellente politique étrangère que vous conduisez depuis déjà deux ans et qui sert, au mieux, les intérêts de mon pays.
Vous êtes en effet le seul président de l’histoire à avoir su et pu remettre en cause autant de traités, signés par vos prédécesseurs, en aussi peu de temps, et au grand dam de vos alliés. La signature de votre pays s’en trouve décrédibilisée dans le monde et la confiance en lui très affectée.
Vous êtes aussi le seul à avoir la capacité de vous brouiller avec vos partenaires et amis du monde entier et à affaiblir ainsi la cohésion du bloc occidental et de l’OTAN qui s’opposent au monde eurasiatique, en général, et à mon pays en particulier.
Vous êtes enfin le seul président à avoir pu  décrédibiliser les médias mainstream de votre propre camp qui racontent, il est vrai, tout et n’importe quoi avec une grande assurance, et sont devenus, sous votre mandat et dans l’ardeur qu’ils mettent à vous nuire, les champions du monde des «Fake news» et de la partialité.
Pour en revenir à la politique étrangère US, j’ai parfaitement conscience qu’elle n’est pas vraiment la votre, mais celle d’un «état profond» dans lequel les affidés d’un  chef mafieux nommé Bibi jouent les premiers rôles. Par ailleurs l’analyse détaillée des comptes de campagne des candidats aux élections de mi-mandat montrent  que les mêmes personnes ont joué un rôle déterminant pour faire élire les candidats, Démocrates ou Républicains, les plus favorables à leur cause : (Cosa Nostra ?).
Pour être honnête, les relais de ce mafieux ont aussi essayé, au début des années 2000, d’influencer la politique de mon pays. J’ai dû les remettre au pas en leur expliquant que leur argent, souvent amassé dans des conditions discutables, ne pouvait pas gouverner à ma place. Certains sont partis, d’autres ont compris et adopté un profil bas, d’autres enfin, qui se montraient rebelles à mon autorité, ont été sanctionnés par quelques années de geôle. J’admets bien volontiers avoir été «border line» en matière de démocratie, mais ils l’étaient bien plus que moi……
Pour vous faire une dernière confidence de nature électorale, mes services m’ont parlé d’une «résurrection»: celle de «Cambridge Analytica» (CA). Cette usine de manipulation des élections à vocation mondiale avait pourtant signé son arrêt de mort en déposant le bilan peu après avoir été prise, «la main dans le sac», par les enquêteurs de la chaîne TV britannique Channel 4. Ses cadres dirigeants se seraient évanouis dans la nature en emportant avec eux «la banque ….. de données» (plus de 87 millions de comptes Facebook).
En fait, il semblerait que la défunte «Cambridge Analytica»  soit réapparue sous un nouveau nom. Elle serait toujours aussi efficace (mêmes méthodes avec utilisation des comptes Facebook et Whatsapp et montage de coups tordus pour déconsidérer les candidats à battre). Cette petite entreprise aurait obtenu un important succès dimanche dernier en portant au pouvoir un certain Jair B, candidat plutôt «médiocre» mais que vous souteniez en coulisse, dans un pays dont vous souhaitiez reprendre le contrôle. Steeve B qui vous a beaucoup aidé pour gagner en 2016, a été vu, à plusieurs reprises, en compagnie des proches de Jair B…..
Des traces de manipulations électorales ont également été détectées dans une trentaine de circonscriptions US les plus disputées dans lesquelles Démocrates et Républicains sont au coude à coude. Dans toutes ces affaires, un certain Mark Zhou Ker Bird, ressortissant US probablement d’origine chinoise (Zhou) ou bretonne (Ker) aurait été impliqué «à l’insu de son plein gré». On me dit que cet individu, tout comme le fondateur et propriétaire de CA (Robert M) auraient aussi quelques accointances avec le dénommé Bibi : c’est probablement une malheureuse coïncidence.
Je ne peux, vous le comprendrez, révéler le nouveau nom de «l’usine à manipuler» pour des raisons diplomatiques et de sécurité. Je ne tiens pas particulièrement à me retrouver découpé en morceau en allant chercher un visa dans un consulat du camp occidental. Mon ami Erdo Khan m’a rapporté que les spécialistes de la CIA, du Mossad et du MI6  ne faisaient pas vraiment dans la dentelle…….Il m’a même montré des enregistrements audio et vidéo vraiment peu ragoûtants……
Ce bref passage au rayon boucherie m’indique que le niveau de violence est monté d’un cran au sein de la «coalition occidentale». Ce qui me préoccupe c’est que le nombre de crans qui nous séparent du nucléaire se réduit dangereusement. A la réflexion, les 45 000 bombes que votre coalition a larguées en 2017 sur 7 pays qui ne vous avaient rien fait et qui ne pouvaient pas répliquer (dont le Yémen, l’Irak, la Syrie et la Palestine): ça n’était pas très glorieux, mais c’était du travail propre. Vu du ciel ou des bureaux de rédaction occidentaux, on ne voit pas le sang et les corps démembrés, on n’entend pas le cri des victimes et les pleurs  des survivants et l’on peut retourner chez soi, après l’action où la rédaction, prendre sa douche avec le sentiment du devoir accompli. Mais là, avec ce massacre à la tronçonneuse d’un pôvre journaliste, qui plus est US et du Washington Post, on est passé dans une toute autre dimension qui relègue Abu Ghraib et Guantanamo au niveau des détails de l’histoire. Si ce journaliste avait été un des copains de Bibi, c’était la guerre mondiale assurée……
Au fait, pourriez vous me donner des nouvelles de mon ancien collègue du FSB, Skripal, qui a totalement disparu des écrans radars ? Aurait-il été, lui aussi, débité à la tronçonneuse par les sbires de votre bonne Gina H, pour l’empêcher de parler ?
A mon humble avis, toutes ces mauvaises pratiques ne grandissent pas l’image de votre belle démocratie. Cela dit, je reste intéressé par vos leçons de piraterie électorale, qui ont fait leurs preuves notamment dans votre pays (2016 et 2018), dans le pays de Jair B (Oct 2018) et qui ont si bien fonctionné dans le pays de Emmanuel en 2017……
Toutes ces informations  vous sont transmises à titre amical et sous le sceau du secret. Vous savez bien que, si vos médias avaient connaissance de cette missive, leurs attaques russsophobes et anti-Trump reprendraient de plus belle. En dépit de son inexistence, la complicité Trump-Poutine et le délit d’ingérence dans vos élections de mi-mandat seraient dénoncés en boucle sur CNN et à la une du Washington Post et du New York Times, et fortement relayés par les journaux britanniques et français, surtout si vous l’emportez dans vos élections de mi-mandat. Il ne serait d’ailleurs pas exclu qu’un nouveau montage de type Skripal ou «gazage à Idlib» soit commandité par Thérésa, Bibi ou votre bonne Gina H pour me «mettre la pression».
Bonne chance, Donald, pour les prochains jours. Prenez bien soin de vous. N’oubliez pas de prendre votre «gilet» et n’allez surtout pas m’attraper un mauvais rhume ou une balle perdue. On en accuserait encore le Kremlin et le vilain Vladimir.
Votre collègue.
Vladimir.

Général Dominique Delawarde



                          A PROPOS DE L'AUTEUR


Ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’État major interarmées de planification opérationnelle

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